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Commentaire de Marc Bruxman

sur Le doigt d'horreur de l'UNEF ?


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Marc Bruxman 19 octobre 2007 19:27

« Madame Valérie Roux-Pécresse a étudié au collège Sainte Marie de Neuilly-sur-Seine puis au lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles. »

Et ?

« Cette Boloré du gouvernement continue et accentue le formatage Kleenex d’un lumpenprolétairiat - les OS du tertiaire- nécessaire au patronat. On ne permet plus aux cadres d’acquérir une culture générale inoxydable la meilleure prévention devant les aléas de la vie et des conjonctures économiques. »

Sauf que vu qu’on envoie tout le monde à l’université, tous les étudiants ne finiront pas cadres loin de la.

Pour ce qui est du prix des études, la classe prépa c’est gratos (pas toutes mais Louis Le Grand, le Lycée du Parc et de nombreuses autres très bien cotées sont gratuites). A Polytechnique et aux ENS les étudiants sont même payés justement pour que ces écoles recrutent réelement les meilleurs et pas ceux qui peuvent payer.

Il est vrai aussi que certaines formations de qualité sont payantes (j’avais d’ailleurs écrit un article la dessus).

"Mine de rien faire des études un tant soit peu correctes celà coûte. Dans mon entourage j’en voie des parents et des grands parents qui se saignent aux quatre veines. Et les enseignant-chercheurs des facs ont si peu la fibre pédagogique.

La singularité de l’Université française fout le camp. Il faudra attendre longtemps pour le prochain Prix Nobel."

L’université a été trop massifié et le manque de sélection plombe tout le monde. Certains étudiants n’ont rien à y faire. Quand on a aucune base en trigo et qu’on rame déja en Maths en terminale par exemple, on a rien à faire en Deug MIAS. Le résultat c’est que les profs ne peuvent pas s’occuper des élèves qui ont du potentiel

Dommage je connais des coiffeurs, des plombiers et autres qui sont très riches. La seule garantie de réussite dans la vie c’est d’avoir un métier.

Quand au budget de l’université il n’y a pas tant besoin que cela de l’augmenter. Les solutions sont connues mais dérangent :

- Regrouper les campus dans les grandes villes quitte à construire des logements étudiants à coté. Une fac dans chaque ville , cela conduit à des facs sans moyens et trop petites pour compter à l’échelle internationale. De plus souvent le matériel nécéssaire au bon fonctionnement d’un labo est tellement cher qu’il n’est pas envisageable d’en acheter pour une petite université.

- Mettre des numérus closus notamment dans les fillières qui ne déboucheront pas sur un emploi. (Histoire, STAPS, ...). Cela évitera de former des aigris qui n’auront pas de boulot et finiront caissiers au Mammouth du coin.

- Réorienter les élèves vers les formations professionelles dans lesquelles on manque de monde. Je connais des boites de méca qui cherchent des tourneurs et des fraiseurs et qui n’en trouvent pas ou très peu. En province il y avait zéro chomage dans les CAP technologiques a coté de chez moi. Et pourtant officiellement ceux qui y allaient étaient « des nuls ». Et bien « les nuls » gagnent mieux que certains qui ont eu un deug de socio. (Et de très loin).

- Mettre des tests de niveau à l’entrée des filliéres qui débouchent sur un emploi de façon à ne pas pénaliser les étudiants sérieux.

- Faire des partenariats université / entreprises. Cela se fait dans toutes les écoles d’ingénieurs et cela marche bien.

- Par la baisse du nombre d’élèves les impliquer dans la vie des laboratoires lorsqu’ils en ont envie. La encore mon école d’ingé le fesait et ce fut pour moi une très bonne expérience d’aller bosser avec les chercheurs du labo en parallèle de mes études.

Si l’on fait tout ca, le budget par élève des facs (celui qui compte) s’améliorera grandement et on pourra alors se comparer de nouveau avec nos voisins étrangers. Et en plus on conservera notre système de grandes écoles qui fonctionne très bien.


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