Bonjour Paul ...
Petit commentaire à contre-temps. Pour des raisons d’agenda d’une part, pour l’envie de ne pas participer à la foire d’empigne qui a eu lieu dans le fil d’autre part.
Une nouvelle fois, j’ai aimé ce que vous écrivez. Vous avez un esprit acéré, vous êtes capable de lire un fait selon un angle décalé par rapport au consesnsus ambient.
Je suis en profond désaccord avec un certain nombre de vos détracteurs : à aucun moment vous ne portez de jugement moral sur Guy Môquet et son destin, il n’est d’ailleurs pas le sujet de votre papier. Ce qui vous a intéressé - de ce que j’en ai compris - c’est les motivations fondant la décision de faire lecture de son ultime lettre, écrite peu avant son execution.
Votre analyse est pertinente. Je ne suis pas sur d’en partager tous les développements, mais votre raisonnement se tient, vos propos sont plausibles. Pour ma part, j’inclinerais plus pour un simple geste « spectaculaire » du Président, sans aucune vraie reflexion sur le fond. Juste une manière de rester dans la politique sentimentale, le pathos, la volonté de faire pleurer dans les chaumières. Dans cette hypothèse, la lecture dans les lycées n’est là que pour faire plaisir aux parents et grands parents des lycéens, vraies « cibles marketing » de cette opération.
Pour autant, votre point de vue est vraiment passionnant. Et mérite d’avoir été publié. Je ne vois rien de choquant dans votre texte, je n’y vois aucune diffamation, aucun propos scandaleux ou honteux.
J’avoue être surpris par les demandes de censure (car il faut appeler un chat, un chat) qui sont faite à l’encontre de votre texte. Ces demandes émanent de rédacteurs et commentateurs qui passent une partie non négligeable de leur temps à se plaindre de « censure » faite à leur encontre ou à l’encontre « d’amis ». A la lumière de leur propos tenus ici, je regarde ces personnes sous un oeil neuf. Et amusé, moi qui suis sensé être un censeur terrifiant.
En tout cas, soyez certain d’avoir trouvé en moi un lecteur intéressé par vos propos, et amateur de votre plume. Ne soyez pas touché - si tant est que vous l’ayez été - par ces critiques superficielles et imbéciles, tenues par des personnes n’ayant manifestement pas compris votre papier. Et continuez de nous donner à lire vos écrits. Ils en valent la peine. C’est plus que ne peuvent en dire beaucoup ici. C’est en tout cas mon simple avis de lecteur !
Manuel Atréide