@ armand
« ...Et les Italiens et les Allemands, à ce qu’il me semble, n’ont jamais considéré leurs quartiers comme des fiefs de non-droit, interdits aux .... »
@ armand
La constitution de bandes, sur la base de l’appartenance « ethnique » n’a jamais été un phénomène remarquable en France, contrairement aux Etats-Unis où, dès les années trente, s’observaient des conflits de quartiers à quartiers, selon ce critère..
Est-ce le cas aujourd’hui en France ?
Je ne le pense pas.. Je ne vis pas dans le 93 mais dans la région lyonnaise où j’ai l’occasion régulièrement de me rendre dans ces quartiers dits « sensibles ».
Les groupes de jeunes que l’on y croise, non seulement sur place mais aussi dans les transports en commun, sont hétérogènes, à l’image de la population.
Comme vous l’évoquez, la marque de la sous-culture semble être un dénominateur commun car ils sont par contre assez semblables à chaque fois dans les codes vestimentaires qu’ils adoptent ... mais ceci est caractéristique des bandes d’adolescents dans leur ensemble..
« fiefs de non droit » : ils existent effectivement des zones, très localisées et réduites où se concentrent des activités « de marché » délictueuses : principalement le trafic de stupéfiants.
Une certaine méfiance incite les trafiquants à une intimidation certaine à l’égard des non-résidents suspects forcément. Cela tient à la protection de la zone de deal et non pas à une attitude de type « raciste » : des clients « français » amateurs du produit qu’y s’y vend y sont par ailleurs très bien accueillis.
Cela n’implique pas que les habitants des banlieues aient plus une tendance « génétique » à la délinquance que les autres catégories de la population mais simplement que ce type de trafics sont systématiquement poursuivis par la police lorsqu’ils se déroulent en centre-ville mais que par contre, dans les zones excentrées (dépourvues généralement de vidéo-surveillance), ils ne semblent pas trop inquiéter les autorités..
gAZi bORAt