Je passerai rapidement sur le commentaire de Lerma qui n’a d’égal que certaines réflexions de DW. Les remarques d’autres blogueurs (« mou du bulbe », « ne sait pas lire ») sont parfaitement justifiées.
Je dois dire qu’a priori, je n’étais pas un chaud partisan de ceux qui refusaient de lire la lettre de Guy Môquet. Je ne voyais pas de justification à ce refus autre que l’opposition au Président. Ce n’est pas d’aujourd’hui que Guy Môquet est célébré, il a de nombreuses rues à son nom, une station de métro à Paris, il est déjà un symbole. Je ressentais cette discorde comme un combat pour la réccupération du symbole politique d’un parti (le PCF) par un autre parti (l’UMP). Et à partir du moment où une politique est décidée (politique éducative, politique pénale,...), elle doit être appliquée.
Ceux qui connaissent l’Histoire savent que la Troisième République, souvent citée en modèle, plaçait la barre de l’attachement aux symboles nationaux à un tout autre niveau. La Marseillaise le matin devant le drapeau, apprendre par coeur « nos ancêtres les gaulois » même dans les colonies en Afrique, exaltation de la Révolution Française en passant sous silence la terrible répression qui l’a accompagnée,... Vouloir mettre en oeuvre une telle politique éducative aujourd’hui serait classé à l’extrême droite.
Alors demander qu’une lettre qu’un gamin de 17 ans, otage des troupes d’occupation allemandes, a écrit à sa mère avant de mourir, ne me paraît pas outrancier.
En revanche, la démarche décrite par cet article me semble tout à fait louable. Ce refus semble être plus le refus de participer à ce combat de symboles que la prise de parti pour l’un ou l’autre camp. Et vu sous cet angle, c’est tout à fait différent.
Rebondir sur un événement politique pour creuser un sujet historique, c’est rafraîchissant. Ce n’est d’ailleurs pas très éloigné des objectifs affichés par le Président : avoir une journée où notre jeunesse se souvient que la Paix ne nous a pas été donnée par le don du Saint-Esprit, que des gens ont souffert, se sont battus et sont morts pour elle. Et vu le niveau de connaissances en Histoire de nos jeunes générations, cela ne peut pas leur faire de mal...