“On peut même aller jusqu’à parler d’honnêteté intellectuelle“
C’est fort intéressant, de la part d’un donneur de leçons aux journalistes en matière d’honnêteté intellectuelle, de constater que, dans un article paru après celui-ci sous le titre « Défendons l’anglais ! » http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29606 , qu’il se livre lui-même à un bel exemple de ce que la Charte du Journaliste condamne :
« Et pourtant, il se trouve, et ils sont nombreux, de ces aigris pour y trouver à redire. Les plus ridicules d’entre eux sont probablement les espéranteux, dont l’unique argument peut se résumer à : »Ouin, c’est pas juste, ça favorise ces salauds d’Anglais/Américains !« Contentons-nous poliment de parler d’ironie, en songeant à la vocation originelle de l’espéranto : une meilleure compréhension, tolérance et acceptation entre les peuples. Le brave dentiste utopique à l’origine de l’espéranto doit se retourner dans sa tombe. Enfin, gageons qu’il aurait au moins la satisfaction de voir que son rêve s’est finalement concretisé, l’anglais ayant juste remplacé l’espéranto. »
Rappelons la « Charte du Journaliste » (je souligne les paragraphes concernés) :
LA CHARTE DU JOURNALISTE
« Un journaliste, digne de ce nom, prend la responsabilité de tous ses écrits, même anonymes ;
tient la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles ;
ne reconnaît que la juridiction de ses pairs, souveraine en matière d’honneur professionnel ;
n’accepte que des missions compatibles avec la dignité professionnelle ;
s’interdit d’invoquer un titre ou une qualité imaginaire, d’user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou surprendre la bonne foi de quiconque ;
ne touche pas d’argent dans un service public ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d’être exploitées ;
ne signe pas de son nom des articles de réclame commerciale ou financière ;
ne commet aucun plagiat, cite les confrères dont il reproduit un texte quelconque ;
ne sollicite pas la place d’un confrère, ni ne provoque son renvoi en offrant de travailler à des conditions inférieures ;
garde le secret professionnel ;
n’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ;
revendique la liberté de publier honnêtement ses informations ;
tient le scrupule et le souci de la justice pour des règles premières ;
ne confond pas son rôle avec celui du policier. »
— -
On peut remarquer, en passant, que l’auteur :
- n’a pas le courage de signer de son vrai nom (la marge est étroite entre l’anonymat et le « pseudonymat ».
- ne trouve pas d’argument plus fort que celui de traiter les usagers de l’espéranto d’ « espéranteux ».
- traite un sujet dont il ne connaît à peine plus que le nom (le coup du dentiste, mais c’est peut-être justifié si l’on considère, pour ce qui le concerne, l’expression « menteur comme un arracheur de dents » ! http://www.pourquois.com/2007/03/pourquoi-menteur-comme-un-aracheur-de.html
- il pratique ce qui pourrait s’appeler un détournement d’appellation : l’anglais ne répond en rien au « cahier des charges » d’une langue internationale tel qu’il avait déjà été présenté par l’American Philosophical Society, à la fin de 1887. Les principaux critères étaient :
- la simplicité de la grammaire,
- l’orthographe et la phonétique,
- les racines aussi internationales que possible (voir « Langues sans frontières », de Georges Kersaudy, éd. Autrement, à des fins de comparaison)
- l’euphonie (harmonie des sons).
Le dernier critère est assez subjectif, mais, pour les trois premiers, l’anglais ne peut pas se mesurer à l’espéranto.
Enfin, sous le titre « Polémique médiatique autour de l’espéranto » http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11132 , j’ai moi-même traité le thème du « maljournalisme » de Pierre Bénichou dont le comportement a été tout aussi inqualifiable.
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