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Commentaire de Céline Ertalif

sur Du journalisme citoyen au contrôle citoyen : le cas du 11 septembre


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Céline Ertalif Céline Ertalif 12 septembre 2006 23:21

La citoyenne que je suis a quelques autres occupations que le journalisme. Un travail, une maison, une fille. Reporter et officier traitant en plus, non désolée. C’est dommage bien sûr. Et, je dois vous avouer que les faits de ma commune française sont ordinaires, un peu loin de Paris et des feux de la rampe. Il me paraît raisonnable, dans ces conditions, de faire confiance à diverses sources d’information crédibles.

Le conspirationisme de ceux qui, généralement, voudraient avoir à dire est certes amusant dans un premier temps, mais ça finit par être fatiguant.

J’ai d’abord trouvé douteux l’apologie du journalisme des faits que propose Yves au début de son article, même si au final je suis plutôt d’accord. Surtout que notre triste condition de modestes citoyens, par ailleurs occupés, nous laisse tout de même une belle place pour la critique du sens qu’il convient d’accorder aux faits. Et là, il y a de quoi faire. 3000 morts à Manhattan, mais que sait-on du sort des gens qui vivent de la culture du pavot ? Les conflits ne sont-ils pas attisés en Irak, en Iran, en Afghanistan... mais y a-t-il une future route de la soie avec l’explosion économique asiatique ? etc.

Le journalisme citoyen ne peut avoir une grande place dans la frénésie médiatique. Son rôle me paraît, au contraire, d’imposer un peu plus de profondeur dans le traitement de l’information, un élargissement de la réflexion et du doute. Parce qu’un fait, ce n’est pas forcément grand chose.


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