Merci je ne m’étais pas penché sur le sujet du T20... enfin il y a tellement de sujet à propos du SIDA !
En faisant un tour sur google cela m’a mené vers act-up avec un article datant de juin 2003 :
« Les laboratoires Roche et Triméris ont lancé récemment leur nouvelle molécule : le T-20, ou Fuzéon®, de son nom commercial. Que ce soit au niveau de son prix, de la posologie ou de ses effets, le T-20 n’est pas le médicament miracle attendu. Décryptage. »
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Le T-20 est issu de la recherche universitaire américaine, puisqu’il a été découvert au Département de chirurgie du centre médical de l’université de Duke à Durham en 1993. La puissante activité « anti VIH » de ce peptide, largement explorée durant les deux années suivantes, a finalement attirée l’attention d’une petite entreprise de biotechnologie, Triméris, qui s’est appropriée la molécule en déposant un brevet en 1994. Ensuite, Triméris, n’ayant pas les reins financiers assez solides pour mener à terme les études cliniques devant aboutir à la commercialisation du T-20, s’est associé aux laboratoires Roche. Ensemble, les deux firmes ont mis en place Toro, essai clinique international de phase III dont les résultats ont été publiés en juillet 2002.
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Le Fuzéon® ne remplacera pas les autres antirétroviraux. Une étude de phase I a montré que le T-20 pris en monothérapie induisait l’apparition de résistances au bout de 14 jours. D’ailleurs, en matière de résistance, l’essai Toro a montré qu’à 48 semaines, et malgré l’association du T-20 à une multithérapie, l’apparition de souches résistantes à ce nouveau médicament intervenait chez plusieurs patients. Roche se veut rassurant et dispose déjà d’un successeur au T-20, le T-1249, mais pour lequel il faudra attendre jusqu’en 2007 pour qu’il soit commercialisé.
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Certes le T-20 est le premier agent d’une nouvelle classe thérapeutique, il est difficile à produire à grande échelle et permettra bien sûr d’aider des patients en échec thérapeutique. Mais, l’attitude mercantile de Roche est d’autant plus inadmissible qu’il s’agit d’un produit destiné en premier lieu à des malades en échappement thérapeutique. La demande est donc assurée. Il ne faudra donc pas attendre longtemps pour engranger des bénéfices. Mais, c’est là que le bât blesse ; le T-20 développant rapidement des résistances, son utilisation risque d’être limitée dans le temps.
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http://www.actupparis.org/article1181.html
Sur le T-1249 article de 2004 (cela a peut-être évolué depuis ?)
http://www.actupparis.org/article1641.html
15 avril 2004
Abandon du T 1249 : Roche laisse crever les malades
Aujourd’hui une vingtaine de militantEs d’Act Up-Paris ont investi le siège social du laboratoire Roche sur l’île de la Jatte pour dénoncer l’abandon du développement d’une molécule, le T 1249, et plus généralement la politique de développement des nouvelles molécules anti VIH/sida menée par la firme pharmaceutique. Cet abandon, compte tenu de la multiplication des résistances aux traitements et de l’absence de nouvelle perspective thérapeutique, signe l’arrêt de mort de nombreuxSES malades.
Bref encore une fois il ne s’agit pas d’un remede mais d’un traitement palliatif limitant la casse ou bien de découverte permettant d’accèder un jour à ce traitement... donc je maintiens mes doutes quand à la découverte d’un réel traitement.
Et puis comment trouver un traitement efficace quand l’ensemble des chercheurs indiquent que le virus est très compliqué et que sur certains point on ne comprend pas comment il agit, à savoir sur la baisse de LT4 par exemple ?
Au fait que pensez vous de l’usage qu’il fut fait de l’AZT en monotherapie sur les premiers malades du SIDA ? Le frère d’un ami de mon père a profité de ce premier traitement...