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Commentaire de Henri Masson

sur Nouvelles voies et nouvelles voix pour la chanson


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Henri Masson (---.---.205.234) 13 septembre 2006 15:54

Il convient de rappeler, encore une fois, que l’auteur de cette réaction plus-sur-minable sévit aussi dans les commentaires d’autres articles d’AgoraVox et qu’il se flatte de ces propos tenus sur son site personnel sous le titre « Défense d’un journaliste » :

« Et voici que ma plume me démange, je la sors donc de mon cul et me lance dans une de ces analyses courtoises et mesurées qui, vous le savez, sont ma spécialité. »

Le fait qu’un tel goujât, qui a pris en ces terme la défense de Pierre Bénichou (voir ses attaques à la suite de mes deux articles précédents), et qui s’efforce de souiller l’espéranto, n’est finalement préjudiciable qu’à lui-même et au journaliste qu’il prétend défendre. Le titre « Défonce d’un journaliste » serait plus conforme à la réalité. Je ne me sens nullement blessé par ses propos, pas plus qu’un médecin qui se fait insulter par un patient atteint de delirium tremens.

Il est donc vain de répondre à un tel pollueur d’AgoraVox. C’est lui faire un honneur qu’il ne mérite absolument pas, c’est dilapider en vain un temps précieux . Il y a énormément de faits et d’informations en rapport avec le sujet de l’article, avec des références précises et des liens, qui peuvent être plus intéressants et plus enrichissants pour les visiteurs. ` Quoi qu’il en soit, ce genre d’attaque peut aider les gens sains d’esprit et équilibrés à mieux comprendre pourquoi l’espéranto a eu du mal à émerger. Il n’y a pas eu que les guerres, les dictatures, les persécutions et d’autre entraves, la bêtise épaisse a joué elle aussi un rôle important en cela. Aujourd’hui, le public a la possibilité d’essayer l’apprentissage et la pratique de cette langue et de se faire un avis sans écouter les partisans tout comme les opposants.

A propos de la traduction en espéranto :

Disparu le 18 avril 2002, le fameux anthropologue et explorateur norvégien Thor Heyerdahl, était ouvertement ami de l’espéranto. Thor Heyerdahl avait en effet appartenu au Comité International de Patronage pour la célébration du centenaire de la naissance du Dr Zamenhof, en 1959. Rédigé en norvégien, son livre « Kon-Tiki ekspedisjonen » parut en traduction espéranto sous le titre « Ekspedicio Kon-Tiki » (Eldona Societo Esperanto, Stockholm, 1951). C’est à partir de cette brillante traduction, effectuée par Carsten Brynilsen, qu’il fut ensuite traduit et publié en slovaque.

Pour ce qui est de l’espéranto, Thor Heyerdahl s’était exprimé en sa faveur  : « Tous les efforts pour obtenir la compréhension entre les peuples doivent se baser sur les possibilités d’une langue commune. C’est pourquoi l’idée de l’espéranto est quelque chose que toutes les nations du monde éprises de paix doivent estimer et respecter. » (« La Ponto », 1951)

En d’autres circonstances, il avait dit : « Beaucoup de choses seraient plus faciles si l’on pouvait surmonter la barrière des langues. J’en ai fait l’expérience dans la traduction de mes livres. Ici, on dit quelquefois ce que, même en songe, je n’aurais jamais dit. Ainsi, par exemple, j’ai fait interrompre l’édition de mon dernier livre en langue française. Que l’on tire la conclusion de ce qui se passe lors des débats politiques avec interprètes et installations de traduction simultanée !... »

On pourrait aussi parler, justement, de l’interprétation simultanée. Paul Henri Spaak, un grand nom dans la construction de l’Europe, avait dit : « Les interprètes nous font dire ce qu’ils veulent ».

A propos de l’argument selon lequel l’espéranto serait « une langue sans culture », voici ce que l’on peut lire sur http://www.esperanto-sat.info/article254.html sous le titre « L’espéranto, une solution éthique et simple à la Babel européenne » :

« Répondons que l’espéranto ouvre la voie à la découverte et au partage de toutes les cultures, dont beaucoup sans lui resteraient ignorées. Ne donnons qu’un exemple : j’ai acheté récemment ce livre intitulé »Kalevala« , traduction en espéranto d’une saga finlandaise dont la lecture m’a séduit par sa poésie fantastique et légendaire. Elle fut éditée par l’association espérantiste finlandaise et imprimée en Suisse. Signalons qu’il existe dans le monde près de 150 maisons d’édition espérantistes, offrant plus de 30.000 titres. Sans cette traduction et cette édition, aurais-je pu, moi français, avoir connaissance de cette envoûtante saga nordique ? La culture finnoise, cela existe-t-il aux yeux de notre intelligentsia ? Pour un espérantiste, elle fait partie tout naturellement de son patrimoine, il ne lui reste qu’à espérer une vie assez longue pour tout découvrir... »


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