Si la notion de « journalisme citoyen » me paraissait séduisante quand j’ai découvert Agoravox, je constate une dérive de plus en plus marquée vers le grand n’importe quoi.
Autant la controverse est nécessaire au débat scientifique par la remise en cause permanente des connaissances, autant vouloir se persuader qu’un « débat démocratique » et le « bon sens » si cher aux populistes peuvent déboucher sur des prises de décision saines est une erreur.
Utiliser UNE phrase de ce chirurgien en expliquant que « si il l’a dit c’est que c’est vrai ou alors il n’avait rien à faire à cette table ronde » est une malhonnêteté intellectuelle.
Il n’est pas sain d’entretenir ce climat de suspicion permanent à l’encontre de la science. Il est trop facile d’attendre de la science des certitudes ou des preuves. Il existe de nombreux mécanismes biologiques dont on connaît l’existence, dont on a reconnu, par l’expérimentation, l’efficacité sans pour autant en connaître les « preuves scientifiques »...
Sans ces politiques de vaccination la variole feraient encore des ravages. Sans ces politiques de vaccination la polio, la tuberculose ou la coqueluche feraient des dégâts terribles dans nos sociétés dans lesquelles on oublie un peu vite quels étaient les risques il y a pourtant moins de 150 ans.