On aurait envie de réagir tous les dix mots ! C’est le problème avec les discours clichés, c’est qu’ils enfilent les perles à toute allure, alors que déconstruire chaque concept demande de la place et de la réflexion.
Donc je noterai juste quelque points :
Cette habituelle confusion entre opinion et sondage. Car de quoi est il question ? Il existerai donc une opinion, qui préexisterai à la question sondagière. Il faut le dire et le redire, ceci est faux !
Ensuite, le présupposé etatisme du socialisme (inconscient marxiste !). Mais l’ordolibéralisme a besoin d’un Etat extrémement fort, et il n’est pas marxiste que je sache !
Et encore sur la réduction des inégalités, ce qui serait antilibéral ! Lisons donc « Théorie de la justice » du libéral Rawls, et nous verrons qu’être libéral, c’est bien aussi l’égalité des chances !
Et puis, last but not the least, gagner des élections, d’accord, mais pour quoi faire ? La Restauration ploutocratique a été initié en France par Mitterrand, et depuis le PS n’a jamais démenti cette orientation.
Se soumettre à l’opinion ? Pimprenelle devait écraser Nicolas (dans les sondages), on a vu ce qui en est advenu. Et d’une certaine manière, c’est tant mieux.
Il faut reprendre la politique par le bon bout. C’est à dire se poser des questions pratiques. Doit-on, comme le propose l’ineffable Lerma, construire des autoroutes pour pouvoir habiter à 100 km de Paris ? Doit-on accepter sur nos marchés des produits fabriqués par des enfants, ou des gens qui n’auront jamais de retraites, de sécurité sociale ? Doit-on accepter que le capital echappe à la taxation alors que le travail croule sous les impots ? Doit-on accepter que nos élites nous méprisent ? Etc....