« »« D’ailleurs, aucune formation ne devrait être proposée sans alternance véritable avec l’entreprise. C’est le meilleur moyen de vérifier si ce que l’on apprend en fac correspond réellement aux besoins de son entreprise. »« »
Je trouve ce commentaire assez surréaliste. On y parle de deux choses : fac et entreprise. Donc, ces deux concepts seraient complémentaires l’un de l’autre et hors ce schéma, pas de salut !
Mais : que faire pour les étudiants qui n’ont pas pour projet d’entrer dans une entreprise ? Ou, question reformulée différemment : l’Education Nationale est-elle une « entreprise ». Contrairement à Voltaire (ci-dessus) je suis très pessimiste sur le devenir des enseignants. Seront-ils encore payés par un service public ou par des fonds privés ? Pour moi, la réponse est claire : l’enseignant sera un instrument bien docile au service de l’entreprise, prié d’enseigner ce qui sera bon pour l’entreprise, évalué et payé (au plus juste) par l’entreprise. Si le gouvernement (et Bruxelles) ont réussi à faire admettre la « mise en concurrence » de secteurs aussi décisifs que les moyens de production d’énergie, que la distribution du courrier ou des télécommunications, rien n’interdit de penser que l’Education Nationale puisse être bradée de la même façon. Et ce sera une autre partie du patrimoine national qui finira dans les poches de quelques ploutocrates. Non, s’il vous plaît, ne me dites pas que cela relève d’un manque de réflexion ou d’une vision délirante. Tout est possible.