À Voltaire
« dans la mesure où l’élection municipale est la moins politique de toutes »
On peut concidérer, contrairement à un préjugé tenace, que les élections locales sont les plus politiques de toutes en démocratie, en cela qu’elles sont les plus proches des citoyens et qu’elles permettent le débat concret sur des problèmes et réalisations concrets qui sont facilement compréhensibles et contrôlables par les électeurs. Un réel pouvoir citoyen peut s’y exercer plus directement.
Je voudrais aller même plus loin dans cette perspective : comme le dit très justement l’auteur de l’article, un des grand enjeu de la démocratie en France c’est la décentralisation, c’est à dire le renforcement des pouvoirs locaux et régionaux par rapport au pouvoir central dont NS, à la suite ses prédécesseurs , mais plus encore que ceux-ci, a transformé en monarchie absolue élective.
Il est donc hautement politique de savoir si les pouvoirs locaux doivent se soumettre au pouvoir central via l’UMP ou refuser cette soumission via la resistance et le développement de projets de contre-pouvoirs autonomes (ou séparés) plus démocratiques que seuls les pouvoirs régionaux et locaux peuvent incarner vis-à-vis de l’hyper-monarque élu.
Il est donc, comme le dit justement l’auteur de l’article, dommage que le programme du MODEM semble, jusqu’à présent, étrangement silencieux sur ce point pourtant politiquement décisif en prévision des municipales qui s’annoncent assez confuses non seulement pour les électeurs de ce parti mais aussi les autres...
La tactique à court terme ne doit pas sacrifier l’objectif à long terme de la décentralisation sur l’autel des élections municipales.