Chacun sait que dans un référendum les électeurs répondent au moins autant à la question de savoir s’ils sont favorables ou non à celui qui la pose (le président de la république) qu’au contenu de la question posée.
SR n’est pas présidente de la république alors qu’elle faisait de son élection le condition d’un nouveau référendum sur un nouveau texte constitutionnel ; les électeurs lui ont préféré NS qui leur avait clairement promis, ainsi qu’à nos partenaires européens, qu’il n’y aurait pas de nouveau référendum sur un texte qui n’est plus formellement considéré par eux comme une constitution.
C’est un compromis diplomatique sur un traité européen et chacun sait que la diplomatie ne se fait pas sur la place publique, sauf à faire échouer sa mise en oeuvre.
Si les électeurs avaient élu SR la situation aurait été différente en effet et le référendum aurait eu un autre sens.
Ce sont les élections présidentielles et donc les électeurs qui ont tranché la question, ce qui vaut toujours mieux que les sondages d’opinion. Il est anti-démocratique de le regretter : la sondagite est une perversion populiste de nos institutions...