Cher furtif,
Comme je l’ai exprimé plus bas, la politique des administrations américaines était fluctuante et souvent incohérente ; Elle était prise entre trois forces, pour résumer : une approche légaliste qui consistait à signer des traités avec des tribus dont la notion d’état ou de foncier n’était pas la même, qui en faisaient tour à tour des ’nations’ souveraines ou des peuples ’sous tutelle’ (wards) du Grand Père Blanc de Washington. La pression des centaines de milliers de colons qui se répandaient sur les plaines en faisant fi de tous les traités signés. Pour finir, les turbulences des tribus elles-mêmes, en état de guerre larvé les unes avec les autres, dont les chefs peinaient à contrôler leurs jeunes guerriers tout simplement... parce que le système de gouvernement tribal (fort ’moderne’ à bien d’égards) ne leur donnait pas ce type de pouvoir !
En somme, colons et guerriers incontrôlables garantissaient un état de guerre quasi-permanent.
De part et d’autre il y avait des hommes de bonne volonté -on parle souvent de la ’Piste des Larmes’ des Cherokees, mais on oublie que leur expropriation fut ordonnée illégalement par le président Jackson qui, passant outre à la rebuffade de la Cour Suprême, a déclaré ’le Juge Marshall a pris sa décision, maintenant qu’il l’applique !’ Même Bush n’irait pas jusque là (je pense...).
Fait qui pour moi infirme totalement la comparaison avec l’hitlérisme : les Indiens ont toujours bénéficié d’un certain prestige auprès des blancs : il n’était pas déshonorant d’avoir du sang indien, certains ont même atteint des grades élevés dans l’armée (l’aide-de camp du général Grant, par exemple, le général Parker, sachem iroquois à 100 pour cent).
Et il n’y a jamais eu de plan d’extermination, sauf dans la tête de quelques malades. On sait que la fameuse phrase de SHeridan (et non de Custer) ’un bon Indien est un Indien mort’, fut prononcée lors d’un échange verbal avec un chef belliqueux qui avait dit, quand on lui reprochait ses déprédations, ’je suis un bon Indien, moi’. En fait, la politique de terre brûlée que Sheridan appliqua aux Indiens des Plaines ne différait en rien de celle qu’il avait infligée aux habitants - blancs - de la Vallée du Shenandoah pendant la G. de Sécession. Ce qui n’enlève rien à sa cruauté.
En revanche, je ne nie pas une volonté d’assimilation à l’outrance pour faire de ces nomades des cultivateurs sédentarisés. De plus, l’inconscience qui consiste à laisser des profiteurs sans scrupules répandre l’alcoolisme, ou bien partager les terres tribales en lopins individuels dont les détenteurs (comme les Russes avec leur coupons de p’articipation’) se sont empressés de les vendre à vil prix à des spéculateurs.
Comme pour l’esclavage, dont on a dit qu’il y a eu deux crimes fondamentaux, l’esclavage lui-même et la manière dont il a été supprimé, le sort des Indiens a été marqué par deux injustices - la spoliation, et la façon de laisser les Indiens, devenus citoyens américains, sans aucune préparation dans un univers de capitalisme darwinien.
10/10 12:15 - Egill
« Durant le premier mois durant lequel se déroula l’expédition, le climat resta (...)
05/02 18:12 -
CUSTER WEST CA NE VOUS SUFFIT PAS DE VOUS FAIRE DU FRIC SUR UN GENOCIDE EN PRETEXTANT DEFENDRE (...)
14/11 17:54 - custerwest
C’est bien ce que je disais plus haut : le Far West attire souvent les idiots (...)
14/11 03:18 - jg
Cher Monsieur West de quel droit peut-on apporter la « civilisation » ou la « démocratie » a (...)
13/11 15:21 - custerwest
Hello furtif Pour ce qui est de la longueur de l’article, je plaide coupable. Je ne (...)
13/11 15:17 - custerwest
Profitez de la pause pour lire un livre sur les Indiens d’Amérique.
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