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Commentaire de Reflex

sur Wallonie : dilemme franco-luxembourgeois


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Reflex Reflex 15 novembre 2007 10:33

@Tall. N’oublions pas, en sus des institutions internationales et ambassades, les quelque milliers journalistes qui font de Bruxelles la deuxième place mondiale en la matière, juste après New York et son ONU. Ils se feraient un plaisir de monter en épingle le grand jeu de piste organisé par l’Exécutif flamand dans les communes à facilités de la périphérie.

Nos amis français se lanceraient en direction de Rijsel (non, ce n’est pas de la tarte au riz mais Lilles, la plus flamande des métropoles hexagonales...). Aucune chance qu’ils trouvent la ligne de fuite qu’ils affectionnent tellement, le Vlaams B. et ses milices prenant un malin plaisir à barbouiller toute indication dans la langue de Voltaire qu’ils haïssent autant que les Lumières.

Pour ajouter du piment à l’aventure, ces chantres de la tolérance unilatérale contaminent jusqu’aux libéraux. Oublieux de leur cohabitation huit ans durant avec les dangereux « gauchistes » de salon (de massage si possible) du Parti socialiste francophone, ceux-ci se refont une virginité au détriment des bourgmestres francophones de la périphérie bruxelloise. Trois de ces mandataires ont l’outrecuidance de s’exprimer dans la langue de la majorité de leurs administrés ? Ils seront privés d’écharpe maïorale pour crime de lèse Moedertaal.

Non mais ! Faudrait pas croire que les libéraux flamands, héritiers directs des « franskilloenen » et « dikke boeren » qui opprimaient le bas peuple du plat pays sont aujourd’hui moins rabiques que leurs ennemis héréditaires guidés par le clergé de l’Ordre Nouveau.

D’ailleurs, parmi les clichés qu’ils aiment cultiver, ces pithécanthropes hystériques vantent leur rigueur gestionnaire qu’ils confondent avec une obtuse raideur rebaptisée « bonne gouvernance ». C’est peu dire qu’ils redoutent le laxisme atavique qu’ils attribuent aux francophones : Guy Verhofstadt, surnommé Baby Tatcher lorsqu’il se faisait les dents en qualité de ministre des Finances, n’a-t-il pas été contaminé par le bacille francophone du bien-vivre une fois devenu Premier ministre ? Son ministre des Affaires étrangères et coreligionnaire - plutôt son frère compas(sé) - Karel De Gucht paraît le fuir, ayant retrouvé son heaume pour mieux effrayer ses ennemis redevenus haïssables.

Drapés dans leur oriflamme au lion griffu, ces roides Flamands entendent bien mettre au pas la basse-cour wallonne et son malheureux coq aux ergots bien émoussés. Peut-être nous faudra-t-il recourir à l’arme suprême : lâcher ce coq afin que les Flamands rentrent leurs poules !


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