L’Insee, qui a un monopole incroyable sur l’expertise publique nous fournit des chiffres tronqués sur l’évolution démographique. Elle a notamment permis le rapport Charpin, projection apocalyptique, qui nourrit le« bon sens » de la nécessité des « réformes » en matière de retraites.
En se limitant à l’horizon 2040, les études confondent volontairement le baby-boom ( et par suite le papay-boom) avec l’allongement séculaire de la vie. Le papy-boom est transitoire, et donc, appelle des mesures elles-mêmes transitoires.
Le Conseil Economique et Social, en se basant sur des chiffres récents propose un tout autre scenario, qui repose, au contraire de l’Insee, sur une poursuite de l’augmentation du nombre d’actifs 29.5 millions en 2020, et 32.6 millions en 2050.
Soit, par rapport au scenario Insee, un nombre de cotisants augmentés de +13% en 2020, et + 37% en 2050, avec donc des charges allégées d’autant.
Il y a donc des divergences considérables d’appréciation entre l’Insee et le CES. Sans parler des « études » aimablement fournies par les conseillers des assurances. Nous avons donc besoin d’une évaluation pluraliste, c’est une question de démocratie.
A noter que de regarder par delà nos frontières ne nous apprends rien, car il ya bien une particularité française démographique, et nous ne connaissons pas l’implosion démographique de nos voisins.
Pour lire l’étude complète de Dominique Tadei http://www.mouvements.info/spip.php?article205