Parlons un peu du statut social des étudiants. Supposons (pour garder le débat polémique) que l’enveloppe disponible soit fixe. Que pourrait-on faire pour augmenter l’équité du système ? Examinons les ressources disponibles :
- 1/2 part fiscale : elle ne profite bien sûr qu’aux parent qui paient des impôts. Elle profite plus aux personnes qui paient bcp d’impôts et qui ont donc moins de besoins. Cette masse d’argent (assez importante) ferait une belle cagnotte pour l’enseignement supérieur.
- les frais d’inscriptions : on peut argumenter que les frais d’inscriptions profitent plus aux classes défavorisées. Ce qui est vrai. Je trouve par contre regrettable qu’un fils de bourgeois ne paie presque pas l’université alors qu’un fils de famille modeste ne touche qu’une bourse faible voire dérisoire.
Plusieurs solutions sont sur le marché :
- Une solution serait d’augmenter les droits et en même temps les bourses pour faire payer ceux qui peuvent payer et aider plus ceux qui en ont vraiment besoin. cela ne me choquerait pas... faisons payer les bourgeois et aidons les plus modestes. Hélas, ça n’est pas tout a fait aussi facile. Le problème qui se pose est qu’une fraction non négligeable de notre jeunesse est en rupture avec des parents aux revenus corrects. Des étudiants qui vivent chichement, sans droit aux bourses sociales. Il est très difficile de faire la différence avec des étudiants qui ont 1000 euros d’argent de poche. Le deuxième souci c’est que cela ne tient pas compte des accidents de la vie. Un parent qui gagne bien sa vie peut un jour se retrouver au chômage. Et là les choses se compliquent. Un moyen de pallier à ses problème serait de donner bcp plus de moyens aux assistantes sociales mais c’est là une autre histoire encore. C’est d’ailleurs assez amusant de constater que la plupart des grandes ecoles demandent plus en terme d’inscription (directement ou indirectement) que l’université.
- Une autre solution est le pre-salaire étudiant proposé depuis très longtemps par l’UNEF par exemple. L’étudiant se définissant comme un jeune travailleur intellectuel mérite un salaire. Cela a le mérite de la simplicité. Mais donner de l’argent de poche à un jeune qui n’en a pas besoin. Je prefere de loin le donner à un étudiant modeste. Avec la même somme je peux aider deux fois plus d’étudiants modestes ou deux fois mieux. En plus cela pose le problème de la définition du statut d’étudiant ? la somme sera-t-elle meilleure que celle accordée au RMIste ? sinon j’invite chaque rmiste ayant au moins le bac à s’inscrire à la fac. Et qu’en est-il de toutes les formations pseudo-universitaires plus ou moins privés ? Y adjoindra-ton un critère de reussite comme pour les bourses ?