Oui, vous avez raison de le remarquer nous avons tendance à réduire le pb en le ramenant à la TV... Mais peut-être est-ce d’abord parce que c’est le media que nous utilisons le plus et dont il est le plus difficile de se détacher pour couper une publicité ? En fait, la question que je vous posais est la suivante : puisque la plupart des gens sont publiphobes, est-il possible de disserter vraiment sur les publicités comme « vecteurs réels » de certains messages ou de certains contenus censés entraîner le destinataire ? Ne peut-on pas considérer la chose à l’inverse : la pub comme vecteur « conditionnel », c’est à dire qui voudrait faire passer un message (à l’image donc de la culture du publicitaire), mais qui n’y réussit que rarement ou pas du tout ? Mais comme elle est visionnée par des millions de personnes il n’est pas étonannt que qq dizaines ou centaines de milliers achètent par la suite. Parler de la pub comme vecteur réel de tel ou tel message n’est-ce pas surestimer le résultat alors que nous constatons tous que cela ne marche pas ou que cela marche mal ? N’est-ce pas aussi minimiser « l’éducation » du spectateur qui, abreuvé de pubs depuis son enfance a appris bien souvent à la décrypter au moins en partie ?
En fait, pourquoi j’achète « coca » quand je prends un soda ? D’abord parce que je ne connais pas les autres et que j’en ai bu avant, pas parce que les pubs pour la marque m’enthousiasment... C’est d’abord parce que je ne prends pas le temps et que je n’ai pas d’argent à dépenser pour tester les autres marques... Donc, n’est-ce pas d’abord la familiarité avec une marque (même si on n’en connaît pas les produits) que permet la publicité ? Les publicitaires ne se mettent-ils pas le doigt dans l’oeil en croyant qu’ils nous interpellent vraiment ? Cordialement.