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Commentaire de Halman

sur Le rouge baiser sur le tableau blanc


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Halman Halman 17 novembre 2007 12:39

Drôle de société où on nous fait passer pour oeuvre géniale une peinture faite avec la queue d’un éléphant, des congélateurs fonctionnant à l’extérieur, l’auteur voulant nous faire croire que c’est sensé compenser les ascendances thermiques d’air chaud de l’atmosphère, symbole anti réchauffement climatique...

Et quand je demande aux artistes s’ils ne pensent pas que cela pause des problèmes aux planeurs utilisant ces thermiques, réponse : « heuuuu binnnnnn heuuu... »

Sérieux, ça existe !

Les hôpitaux sont devenus des lieux de happenings d’artistes délirants autant que des lieux de soins !

Ca expose dans les chapelles des galeries de photos ratées noir et blancs de portraits de patients à l’heure de leur fin. Super pour remonter le moral des patients qui viennent à l’office du dimanche !

Ca fabrique un arbre métallique auquel du bout de chaque branche une fontaine jaillit les jours de réceptions mondaines. Arbre de 30 mètres de long alongé sur la pelouse, censé représenter les arbres abattus par la tempête de 1999, à l’endroit où les patients allaient habituellement faire leur promenade au soleil.

Ca colle, dans la galerie extérieure, tout le long de l’hopital, sur chaque dalle de verre transparente une feuille avec une lettre, le tout formant une phrase pseudo intellectuelle de mes fesses d’un poëte moyen ageux ayant fini sa courte vie à l’asile, privant ainsi les patients du peu de soleil de l’après midi dans cette partie de l’hopital.

Ca accroche, le long des toitures, des fresques sur toiles qui pendent jusqu’au sol, pile poil devant les fenètres des patients qui ne voient par conséquent plus rien dehors, ni le soleil ni les plantations des jardinniers.

Ca « seme » dans l’hopital des énormes sculptures marrons, de formes et de tailles d’étrons de dinosaures. Faut pas chercher à comprendre... Et c’est content, et ça en prend des photos qui paraitront dans un obscur magazine artistique des plus sérieux.

Et autres happenings de crétins délirants. Applaudis par des bobos qui trouvent géniale une sculpture faite de détritus de poubelles où de morceaux de ferrailles ramenés d’une casse d’automobiles, au sommet de laquelle ils ont soudé un ordinateur, bien sur pas n’importe lequel, un de ces ordinateurs mythiques de l’histoire de l’informatique dont la rareté en fait d’exceptionnels exemplaires que les musées de l’informatique et les collectionneurs s’arrachent à prix d’or. Artistes primairement anti informatique comme on est primairement anti communiste ou anti science.

Et à chaque fois, tout ce cirque donne lieu à une inauguration au champagne, en plein milieu d’un hopital et des patients, avec journalistes et mondanités.

Groupes et associations d’artistes squattant un ancien batiment désafesté, se faisant subventionner par la direction de l’hopital, tronquant du coup du budget qui serait autrement plus utile pour embaucher du personnel et investir dans du matériel de soins. Et quand on leur explique ça se fout de votre tronche, genre qu’est ce qu’il peut y comprendre ce pauvre supot crétinisé de la science en blouse blanche. Et après on va nous parler du trou de la sécu et on vire du personnel et on dérembourse les médicaments pour soi disant le comber...

Groupe faisant sa musique de tams tams assourdissants et dissonants en face d’un service de soins la nuit, empéchant les patients de dormir mais n’en ayant rien à foutre malgré les amendes de la police.

Et ils sont contents, ils ont réussi leur cirque d’anti sociaux primaires. Pour eux c’est une victoire, pas une honte.

On ne va quand même pas me dire que ces artistes pensent au bien du patient et ont la moindre considération pour autrui ! C’est tellement débile de penser aux autres. Surtout venant de nous pauvres incultes en blouses blanches.

C’est vrai quoi, c’est tellement smart, trop cool quoi d’emmerder le monde sous prétexte d’une culture artistique de poubelle d’incompris qui se croient cultivés parce qu’ils ont lu deux philosophes et trois poëtes, parce qu’ils ont glandé en fac plutot que de bosser pour soigner des patients, pauvres supots décérébrés du patronariat que nous sommes trop incapables de les comprendre.

Mais trop contents de se faire soigner dans nos services quand ils tombent malades !  smiley

Pendant ce temps là, comme des cons que nous sommes, nous préférons nous occuper des patients. Nous devons être vraiment trop cons.

Pendant ce temps là, j’admire le ciel, les étoiles, les galaxies, les planètes. Et je me marre en sachant que jamais aucun artiste n’arrivera à faire aussi sublime que la nature. Même pas en rêve.

 smiley


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