M. Aphatie, j’ai peu l’habitude de vous lire ici, parceque je sens que votre démarche reste élitiste et que la plèbe ne vous sied pas.
Je suis surpris que, au lieu de commenter les commentaire en prise directe, vous fassiez cet article incongru, temps perdu ou temps à perdre, je ressens comme une fatuité qui place l’homme sur le trône, au milieu du troupeau.
Je voulais revenir sur ce détail qui m’exaspère, cette fameuse opposition entre le professionnel et l’autre, celui qui n’a de mots à écrire, sans carte, sans accréditation.
Je me souviens, il y a quelques semaines, de votre face à face sur C+ avec le journaliste accompagnateur de l’arche de Zoé, revenu du Tchad. Vous lui avez dénié le métier de journaliste parceque celui-ci ne serait pas intervenu en cours de tournage, préférant le vif à la dénonciation. Et c’est là M. Aphatie que je me suis rendu compte du désastre qui ruine votre profession.
Vous avez tant fréquenté les tours d’argent que le métier que vous prétendez exercer ne représente plus rien pour vous, ne pas diférencier le grand reporter qui témoigne du délateur contractuel est tout bonnement éhonté, révélant le peu de cas que vous faites de ceux qui risquent leur vie à chaque instant autour de la planète.
Vous avez été jusqu’à reprocher à cet homme d’avoir tout dit et tout montré, attestant l’idée que vous vous faites du journalisme. M. vous vous êtes trop vautré dans les soies du pouvoir, vous avez trop usé les bancs des antichambres du pouvoir que votre jugement est dénaturé.
Vous annoncez votre profession en étendard, en fortin à défendre alors que depuis longtemps vous avez abandonné la place, seul ce rôle de polémiste condescendant vous colle un peu, mais quoi du journalisme ? Comment pouvez vous encore vous posez en justicier de votre caste alors que depuis bien longtemps vous vous en êtes exclu ?
Vous n’êtes plus que cette chimère, tel un pompier pour l’enfant, qu’on oublie vite avec le temps, et nul ne vous donne agrément de juger ce qui ce fait ou ce dit dans le monde, cet autre monde que vous ne voyez plus.
Au revoir M. Aphatie, vous ne nous manquerez pas, votre dédain, vos silences, vos certitudes, gardez les pour les semelles de vos illustres interlocuteurs médiatiques, nous n’avons que faire de vous.