Dur dur d’être un électeur de gauche, en effet, quand on lit des articles de ce genre.

Décidément, vous n’avez toujours rien compris. Les responsables politiques de gauche continuent à nous parler de nécessaire mixité sociale quand la violence, l’illetrisme et l’insécurité règnent dans nos écoles et nos quartiers, fustigent la xénophobie et le racisme quand des milliers de voitures brulent dans nos villes, persistent à vouloir à tout prix continuer de conduire une politique d’assistanat quand le travail d’un smicard en arrive presque à être moins rémunérateur que les revenus d’un inactif. Et ils n’ont toujours pas digéré le NON au référendum du 29 mai 2005. Belle leçon de démocratie !!!

Cher Monsieur, cela fait 32 ans que je vote et j’ai toujours eu une sensibilité de gauche. (Non ! ce n’est pas une maladie !) Mais je suis sensible dans la vie, comme en politique, à certains grands principes : lucidité, rigueur, responsabilité, ordre et justice. Et je déteste l’angélisme et la naïveté qui semblent être les vertus cardinales de notre bonne vieille Gauche « Caviar » toujours aux affaires. DSK, Jospin, Lang, Aubry, Guigou, si prompts à nous donner des leçons de morale et de tolérance, n’ont pas grandi dans des quartiers populaires que je sache... Tout comme Fabius, d’ailleurs, que vous accusez de tous les maux : « ce retourneur de veste qui aura choisi de s’associer à Jean-Marie Le Pen pour mettre à mal le fruit de quarante ans d’histoire européenne lors du référendum sur la Constitution européenne, contribuant ainsi au chaos politique international actuel ». C’est pour le moins réducteur comme analyse. Fabius, pour lequel je n’ai pas de sympathie particulière, a dit Non - comme moi - parce que nous avions majoritairement assez que cette Europe, si chère à votre coeur, se construise sans nous, LE PEUPLE, et continue d’être dirigée, comme le redoutait un certain Charles de Gaulle « par un aéropage de technocrates européens, irresponsables et apatrides ». Cette Europe Fédérale que les socialistes voulaient à tout prix nous fourguer, sans même oser l’appeler par son nom, les Français ne l’ont pas voulu. Un point c’est tout ! Et si nous sommes, paraît-il, aujourd’hui dans le « choas politique international » c’est bien par la faute de gens comme vous qui décidément ne comprendront jamais que faire de la politique, c’est être en phase avec le peuple et pas aller à l’encontre de ses intérêts au nom d’idées subjectives. Qui osera me dire que l’Europe d’aujourd’hui est d’abord celle de la Banque, de la Finance et que l’Euro n’a strictement apporté aux pauvres français que nous sommes, sauf de payer plus cher les choses (arrondi de monnaie oblige). Quand à la liberté de circulation des biens et des personnes, permettez-moi de rigoler : l’Europe est devenue une passoire pour les clandestins. Mais la libre circulation de des biens de consommation n’est toujours pas à l’ordre du jour (il reste beaucoup d’exceptions à ce principe). Eh oui, mon cher Monsieur, on peut être de gauche et être lucide. On peut surtout se permettre de vous dire que vous êtes tout sauf un démocrate !