Ne forcez pas le trait, même Sarkozy ne veut pas d’une université « gérée par un PDG » ; quel « intérêt » (notamment politique) y aurait-il pour lui ? Son modèle est un peu les USA mais probablement plus l’Allemagne. Puisque l’on fait l’Europe, autant gérer comme tout le monde. Le système LMD est en ce sens plus clair ; il permet en outre d’aller faire un cycle à l’étranger. Je me souviens de mon 3ème cycle où on ne savait jamais s’il valait mieux un DESS ou un DEA, si la « thèse » était réduite et banalisée à celle « de 3ème cycle » (considérée comme nulle) ou s’il fallait galérer plus de 10 ans pour soutenir LA thèse d’Etat (prestigieuse-à-la-française mais dont personne à l’étranger ne savait à quoi ça correspondait, sauf si l’on était chercheur à vie). En bref, on avait à choisir entre bosser vite (et abandonner les études) ou entrer jusqu’à la retraite dans le mandarinat enseignant, sans être sûr d’un poste passé 30 ans... Nul doute que le nouveau système ne soit plus clair !
Je suis d’accord avec vous sur le fait que la gestion de l’université doit être collégiale, beaucoup moins centralisée et plus ouverte. Je vois d’ailleurs dans certaines résistances à l’autonomie l’ennui de certains universitaires qui n’aiment pas gérer un budget et préfèrent rester dans le giron confortable de l’irresponsabilité bureaucratique - avec le « c’est pas moi c’est le ministère » comme argument imparable. Mais pourquoi ne pas embaucher des gestionnaires dont c’est le métier ? Cela créerait des emplois.