Le manque de « personnalités » est-il préjudiciable à Monsieur Bayrou ? Je ne crois pas. Un proverbe dit qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. Les personnalités briguant des postes ou des subsides du pouvoir (artistes pillant le ministère de la culture, industriels...) en tournant le dos à Bayrou s’enferment dans le microcosme qu’il s’agira d’éliminer des couloirs de l’assemblée nationale et des palais de la république le moment venu. Bayrou aura pour lui le peuple déçu et des hommes neufs.
Et je ne me suis nullement trouvé trahi quand il a choisi d’être « dans le camp des perdants » en choisissant celui des anti-sarkozy. Oui, il n’y avait « rien de valable » en face de l’UMP. Et le PS est mort étouffé par le poids des éléphants qui ne valent pas mieux que l’UMP ou « le nouveau centre ». Bayrou sera l’alternative raisonnable pour contenir un mouvement d’extrême gauche qui va se renforcer avec des gens jeunes, une forte insatisfaction populaire et sans le label « communiste ». Finalement on ne retiendra de Sarkozy que d’avoir été une grenouille, qui aurait voulu être plus grosse qu’un boeuf, et qui aura permis de dissoudre l’extrême droite et la droite « traditionnelle » au sein d’un « parti de foire mediatique » en entrainant le PS dans sa chute. Bayrou incarne un pouvoir personnel par son charisme et sa solitude ? Tant mieux, parce que finalement, le petit président s’épuise à servir une mini-france de privilégiés qui l’a installé sur un trône éjectable. Il n’est là que pour un CDD de cinq ans, et finalement, malgré son « augmentation » gagne moins qu’un Bigard ou un Gad el maleh. C’est normal, il nous fait moins rire aussi...