Les chiffres étaient simplement là pour étayer l’idée de « marge » dont ils disposent avant le supposé déclin. Il va de soi que la taille du PIB ne préjuge en rien d’une percée ou d’un déclin.
Pour le reste, je me place justement dans une perspective historique et dynamique pour dire que la situation actuelle, même si elle n’est pas brillante, n’est pas aussi catastrophique qu’on le dit. Observer l’économie américaine depuis quelques mois (voire plusieurs années) et en conclure que la « chute » a commencé, voilà qui est une vue partielle.
Si l’on regarde en arrière, la crise de 1929, que vous citez, était bien plus rude que la crise actuelle, ce qui n’a pas empêché les EU de maintenir leur puissance économique ; de même, le dollar a déjà connu de telles baisses sans que le « système » ne s’effondre.
Si l’on se tourne vers l’avenir à court et moyen terme, les fondamentaux de l’économie américaine restent très solides ; en particulier, l’atout majeur que constitue leur main d’oeuvre, quelle soit qualifiée ou non, ne va pas disparaître du jour au lendemain.
Je ne suis donc pas en train de dire que ce déclin ne se produira jamais (ça, de toute façon, personne n’en sait rien). Je dis simplement que, d’un point de vue strictement économique, il ne faut pas prendre la période actuelle de ralentissement économique, qui est un phénomène conjoncturel, pour une récession, qui a des sources beaucoup plus structurelles.
Si ce fameux déclin venait à se produire, il viendrait donc plutôt de ce que nous appelons en économie des « chocs exogènes » (guerre et/ou invasion, choc climatique majeur, virus de grande ampleur, progrès technologique majeur effectué par un autre pays, etc.).