L’article met en avant une dynamique que tous peuvent observer et qui n’a pas de précedent. Les US, seuls en tête de la puissance depuis l’effondrement du bloc de l’est en 1990, « victorieux » contre Saddam en quelques semaines, avec une guerre financée par les pétromonarchies qui en plus ont commandé des tas de joujoux guerriers : le pied intégral. Il faut que Bush père en fasse profiter son cher Walker de fils et tous les leaders de Gulf War I monteront en grade pour la partie II. Seulement, là c’est plus compliqué.
Pas compliqué d’écraser l’ennemi qui s’est vite délité face à l’armada US. Mais de gérer le SAV. Et ses coûts. Heureusement que cet argent n’est pas perdu pour tout le monde ! Quelques milliardaires, amis, mécènes et surtout bénéficiaires des décisions expansionistes de GW. Corruption ? Non, juste les affaires. Et puis, c’est pour la démocratie... Alors ? On a bien libéré l’Europe en 44, non ? C’est nous les bons !
L’Histoire n’est plus la même. Se référer à 1944 pour justifier les guerres de Bush d’aujourd’hui relève d’une manipulation grossière de l’opinion. Sentimentalisme pervers au service de l’aveuglement. Sans compter que 44 a fait l’impasse sur la Shoa, la préoccupation étant surtout de ne pas perdre de terrain face à Staline, sans parler de l’exportation massive vers l’Europe qui a suivi, légitime certes et financée en partie par les US eux-mêmes, pragmatiques. Eh oui pour vendre à quelqu’un qui a besoin de tout mais qui est « raide », il faut faire crédit, amorcer la pompe. Bien.
Donc, sauveurs, oui, mais pas seulement. Le fait historique (judicieusement rappelé dans le commentaire de Proudhon) de l’AMGOT le prouve également. De Gaulle a insisté, n’a pas lâché l’affaire et Eisenhower a eu l’intelligence de lui filer un coup de main, ce qui a permis aux alliés de se concentrer sur leur objectif : Berlin. (et aux Français de basculer du bon côté, ouf !)
Qu’exportent les américains depuis 45 et qui se vend encore largement en UE ? Des machines de TP (Caterpillar, IH, Clark, GM...) des machines agricoles (John Deere ; M.Ferguson, Ford...) des cigarettes (Philip Morris, Marlboro...) du coca, des médicaments...
Ils ont un marché intérieur énorme qui à lui fait, fait déjà un gros PIB... La tentation protectionniste demeure.
Mais récemment, là où brillent les US, c’est dans les NTIC (Microsoft, Applen Google, Dell, IBM, etc.) dans l’armement , l’espace et l’aéronautique, les centrales nucléaires (Westinghouse) la finance internationale et l’expertise juridique qui s’y rattache.
Du gros, donc, mais vraiment solide ? A voir. Des secteurs sensibles et finalement versatiles.
En tout cas, au vu de ses déficits extérieurs considérables et en aggravation constante, on peut s’inquiéter, d’autant que la faiblesse du dollar n’a semble-t-il aucun effet dopant sur les exportations US. Ils encaissent apparemment plus de dollars dont la valeur unitaire baisse. Un jeu à sommes nulles ? Jusqu’à quand ?
Au final, je pense qu’à force de se regarder dans le blanc des yeux, les chinois, japonais et Saoudiens vont finir par se juger économiquement plus forts que leur client N°1 et estimer que le Krach sera mieux encaissé par eux. Reste la question militaire où l’avantage reste US. Mais que vaut cette menace ? Peut-on dire à un partenaire commercial créancier : si tu veux être payé cash, en bon argent, c’est non. Accepte mon papier bidon sinon je lance 146 missiles dans les 24h sur ton territoire !
Cà marche peut-être avec Musharraf après le 11 sept., mais face à la Chine et ses 1,4 milliards de chinois ?
Ce jeu-là ne peut pas durer très longtemps.
Il manque en effet un commentaire de la Révélation à Jean, pour être complet. Je veux bien m’y risquer !