@Sylvain Reboul,
En effet, il serait temps de mettre à plat tous les systèmes de retraites différentiés.
Certes, la fonction publique y perdrait, mais elle ne serait pas la seule. Entre l’AGIRC et l’ARCO, le taux de remplacement n’est pas le même ; les cadres retraités ont un système plus favorable que les non cadres, ce qui a abouti au fait que l’ARCO (non cadre) a dû renflouer les caisses de l’AGIRC (cadre).
D’autre part, dans les négociations sur les retraites, il faut retenir que l’Etat refuse qu’il n’y ait pas d’âge légal de départ à la retraite. Cette limite que l’Etat veut imposer, ou du moins refuse de voir disparaître, limite la liberté de chacun de partir avant cet âge sans pénalité. L’Etat veut qu’il soit fixé à 65 ans pour tous (au début avec possibilité de l’augmenter) ; ce qui signifie qu’un salarié travaillant depuis l’âge de 20 ans devra travailler 45 ans pour avoir une retraite complète.
Pour trouver des compromis, il faut aussi que l’Etat accepte l’équité et ne la voit pas comme des concessions à sens unique.
Pour information, le groupe d’économistes auquel vous faites référence a fait une étude sur les trentes dernières années afin de comparer les retraites par répartition et celles par capitalisation. Au niveau macro, la rentabilité est quasiment identique ; au niveau micro, la répartition assure une garantie individuelle que le système par capitalisation ne garantit pas ; de gros gains pour certains, une faillite pour d’autres, et le reste entre les deux. C’est donc, comme beaucoup de points touchant la société, un choix des citoyens qui doit motiver l’orientation ; du moins en démocratie !