Tout d’abord, il n’y a pas d’ "universaux" en science. Les sciences dites dures ont abandonné cette prétention depuis longtemps, un abandon confirmé et encouragé par la philosophie des sciences. Juger de la scientificité d’une discipline sur ce point est donc à proscrire.
Petite correction sur ce que vous avez écrit : les sciences économiques ne considèrent pas que l’individu soit obsédé par son intérêt. L’individu cherche à maximiser son ophémilité, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ainsi si il est pour lui important d’aider la communauté, alors, étant rationnel, il cherchera à maximiser cet objectif. Il n’y a rien du "cerveau reptilien" là dedans.
Enfin, comme je l’ai dit plus haut, le prix Nobel récompense les disciplines "nobles", même si ce ne sont pas des sciences exactes. La littérature, la paix, voire même la médecine en constituent de bons exemples. L’économie, notamment par le rayonnement qu’elle donne aux univesités qui investissent le plus brillamment son champ, est devenue une discipline majeure reconnue et a donc amplement gagné sa place. Même si la dénomination exacte n’est pas celle de "Prix Nobel", la récompense n’en est pas moins distribué en fonctions des mêmes critères, à l’occasion de la même cérémonie et par les mêmes institutions. Il ne faut pas voire dans le terme "Prix Nobel d’économie" une tentative de fraude, mais un simple abus de langage journalistique qui, malgré son imprécision, permet de donner au grande public une image nette du prestige que confère cette récompense. Ainsi il est également courant, lorsqu’un journaliste parle de la Médaille Fields, récompense largement méconnue par le commun des mortels, d’ajouter qu’il s’agit en quelque sorte du "prix Nobel de mathématiques".