« Si le but de l’enseignement des langues est, pour l’Éducation nationale, l’accès à une culture, ce ne l’est ni pour les parents, ni pour les élèves. Ce que ceux-ci réclament, c’est un moyen de communiquer avec l’étranger, »
En fait, depuis peu (quelques années je pense), les formateurs des IUFM (formation des instituteurs, actuellement professeurs d’école, demain ?), les théoriciens de la pédagogie acceptent la distinction langue de culture/langue de communication, probablement à contre-coeur et sans doute sous la pression de la réalité, de la mondialisation et du besoin de communiquer à l’échelle mondiale. Cette évolution est visible dans les articles du journal « Le Monde de l’éducation ».
Personnellement, j’ai toujours pensé que le peu de culture que la plupart d’entre nous avons, c’est par les traductions que nous y avons goûté. Qui peut se vanter de lire dans le texte des classiques de dix langues différentes ? (sans édition bilingue... off kourse) Il est sans doute précieux de sentir l’âme d’un peuple en VO, mais ce n’ets pas donné à tout le monde, et dans ce cas dans une ou deux langues maxi (que les génies linguistiques passent leur chemin en laissant débattre les humbles)
Quant aux parents, je crois qu’ils réclament surtout ce qui sera le mieux pour leur enfant. Le problème c’est que bien malin qui le saura : comment savoir s’il ira vendre des trucs en Chine, auquel cas le chinois lui sera plus utile à l’embauche que l’anglais, ou s’il tombera amoureux d’une pulpeuse sud-américaine (attention cliché !), ou si l’anglais lui sera plus utile.
A noter que des expériences pilotes ont été réalisées en France d’enseignement des langues sans filières rigides, plutôt comme des modules (rapport du Sénat sur les langues). On peut imaginer un pôle langues inter-lycées, sous forme de modules à valider dans la/les langues d eson choix, à différents niveaux.