Peut-être que les médias ne donnent pas suffisamment la parole aux représentants du PS. Ceci dit, en avançant un tel argument, vous êtes complètement dans la droite ligne de la « doctrine Royal » : c’est toujours la faute des autres. Mais bon, pour les besoins du raisonnement, admettons.
Cela n’enlève rien au fait que le PS n’a, en ce moment, pas grand chose d’intéressant à dire. Les sympathisants socialistes, en général si prompts à critiquer la rhéthorique du Président et le fait qu’il parle souvent pour ne rien dire, feraient mieux d’analyser ce que disent leur leaders.
Or que dit Ségolène Royal ? Reprenons les quelques phrases que vous citez dans votre article. La réforme des retraites est « tout et le contraire de tout » ; si ce n’est pas du Sarkozy, cela y ressemble quand même beaucoup. Plus loin, vous écrivez « Pour elle, Nicolas Sarkozy »oppose les petits aux petits (...) donne aux ‘gros’, reprend aux ‘petits’, entretient la jalousie entre les ‘petits’." Là encore, cela ressemble à s’y méprendre aux figures de styles que notre Président utilise en permanence. C’est à se demander si Henri Guaino n’écrit pas aussi les discours de Mme Royal...
Hier soir également, François Hollande était à Toulouse pour lancer la nouvelle campagne de pub du PS, avec ce slogan « Le pouvoir d’achat, il ne faut pas en parler, il faut l’augmenter ». En gros, fini les belles paroles, maintenant il faut agir. Ca ne vous rappelle personne ? Peut-être qu’Henri Guaino écrit aussi les slogans du PS, finalement.
Persécuté ou pas par les médias, le PS ferait mieux de se remettre à réfléchir et à offrir autre chose qu’une pâle copie de la rhéthorique de Nicolas Sarkozy s’il veut arrêter de se prendre raclées sur raclées à chaque élection. Car après tout, pourquoi se contenter de la copie lorsqu’on peut avoir l’original ?