Ce thread a déclenché des réactions très personnelles. C’est bien normal. Le sujet des rapports entre hommes et femmes est au coeur de nos vies et du destin de l’humanité. Il est tellement vaste qu’on peut l’aborder avec des éclairages infiniment variés.
J’ai tendance à penser que sa principale dimension est « spirituelle » : c’est dans le couple que l’être humain peut au mieux exprimer sa capacité à construire ou détruire, donner ou piller.
Mais on peut tout à fait aborder le sujet sous l’angle économique, historique, sociologique, comme l’ont fait Braudel, Lévi-Strauss, Chaunu, Toffler, Todd, et tant d’autres.
Ce que l’anthropologie et l’histoire nous enseignent sur la famille est qu’il n’en existe pas une seule forme, mais de nombreuses, qui traduisent à la fois une culture et une forme d’efficacité matérielle dans un contexte donné.
La famille « nucléaire » père/mère/enfants est une construction du 19ème siècle liée à l’industrialisation, comme analysé par Toffler, qui prévoyait sa disparition dans une société post-industrielle.
Le désarroi du sentiment familial est en partie un symptôme d’un malaise plus profond de nos sociétés, qui se cherchent un but, des valeurs et un mode de fonctionnement.