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Commentaire de tal

sur La France doit-elle s'excuser ? Surtout pas !


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tal 8 décembre 2007 18:28

@ l’auteur

« La France doit-elle s’excuser ? Surtout pas. »

OUI elle le doit impérativement !!!

...Après la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité et notre implication active, et certains faits occultés de la colonisation.Ces faits sur lesquels portent généralement le refus de la France, ne sont en fait que le détonateur d’un sentiment d’exaspération et de rejet beaucoup plus profond, qui semble lui lié aux commémorations et évocations de toutes sortes, appuyées de cérémonies, reportages, débats, films etc. en relation avec la Shoah, lesquelles revêtirent ces 55 dernières années, un caractère quasi institutionnel. Soyons clairs, j’estime pour ma part que les descendants de ceux qui furent victimes des persécutions nazi ont eu raison de pointer la responsabilité du Reich auprès de la nouvelle Allemagne, et en même temps que la reconnaissance du génocide, d’exiger tout à la fois que la justice passe et que soit versées aux survivants de la diaspora ainsi qu’au nouvel état Hébreux des compensations matérielles sous formes d’indemnités financières, assorties d’une demande de pardon.

L’Allemagne a payé, a fait pénitence et a battu sa coulpe depuis la fin de la guerre et continue a le faire. Renseignez-vous, et vous constaterez que ce ne sont pas des paroles en l’air ! La dissymétrie manifeste entre la communauté juive et ce rassemblement pour le moins hétéroclite des noirs de France que l’on voudra bien pour la circonstance désigner par le terme de communauté et même vis-à-vis de la communauté arabo-maghrébine, ne justifie pas pour autant que les noirs et les maghrébins Français, doivent taire leurs revendications mémorielles s’ils en ont.

Le respect et la prise en compte des malheurs et des souffrances qu’a pu endurer une de nos minorités il y a 67 ans ne constitue pas une clause dirimante, pour que ne soit aussi pris en considération les souffrances de d’autres minorités. Ceci est d’autant plus vrai qu’elles continuent encore a faire l’objet de nombreuses discriminations,dans le pays à l’origine de la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.On nous a suffisamment rabaché ces derniers temps qu’il n’existe pas « d’échelle de richter de la souffrance ». A tant insister sur l’oubli nécessaire, et clamer sa volonté de non-repentance on donne un peu le sentiment qu’après tout ceci étant normal pour l’époque ne doit pas faire l’objet d’une attention crispée de la part des descendants de ces victimes d’hier.

On salit leur mémoire, pour mieux nous déculpabiliser et on jette en pâture à un public tout nouvellement reconditionné, leurs demandes à voir prises en considérations leurs doléances mémorielles. La scotomisation à laquelle nous incite cette nouvelle école de pensée est l’opposé d’une catharsis et à ce titre contient quelque chose de profondément malsain pour nos concitoyens...Ne mélangeons pas tout et ne nous servons pas des problèmes sociaux actuels .

On le sait l’émigration incontrôlée, avec en fond le conflit Israélo-palestinien -si propice à l’exacerbation des ressentiments entre juifs et musulmans Français a constitué le terreau fertile ayant servi a bâtir cette nouvelle école de pensée du refus de la pénitence . Il fallait faire taire les justes revendications de ces minorités-là, aussi a-t-on introduit à défaut d’une échelle de la souffrance -ce que l’on ne pouvait décemment pas faire- l’échelle du temps, afin d’en atténuer l’importance et les vider de leur substance. On peut admettre nous a-t-on dit, de telles revendications portant sur la mémoire, tant qu’il subsiste des survivants...

Si cela peut contribuer à renforcer la cohésion de la nation, pourquoi pas ?! On verra bien...


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