non non, nous sommes effectivement bien d’accord sur le fond et je me suis mal exprimée en un sens quand j’ai dit que la question des origines ne pouvait pas être posée comme cela j’entendais surtout par une réponse par l’affirmative.
malheureusement c’est un point où l’histoire « romancée » a fait beaucoup de mal...
Mais ce que je voulais aussi souligner dans un sens, par rapport à un commentaire précédent, était que les échanges culturels qui ont un rôle constitutif dans l’inflexion d’une civilisation ne sont pas mesurables seulement au nombre de personnes d’autres peuples sur le sol... Par exemple chez les « prince du bronze » celtes ou proto-celtes, l’archéologie atteste un nombre important d’objets (sans parler du phénomène des oppida dont les origines restent incertaines mais peut-être -et rien d’autre que peut-être- d’influence grecque) grecs voire dans certaines régions du sud de la France etrusques, or les massaliotes et autres grecs des comptoirs étaient probablement à l’époque très peu nombreux et pour les etrusques la présence même, hormis en Corse est incertaine. Or il me semble difficile d’imaginer des échanges commerciaux sans échanges intellectuels même s’il est impossible d’avoir une idée précise de leur teneur exacte. De même d’ailleurs entre la Narbonnaise romaine et une grande partie de la « Gaule » entre 125 et 58 avant Jesus Christ (c’est à dire avant l’intervention de César). Même si le nombre de romains en Narbonnaise était réduit on ne peut évacuer d’un seul geste que leur présence ait influé en profondeur au moins sur leur voisin. Je précise d’ailleurs qu’en l’occurence on peut suivre cette thèse sans entrer dans la polèmique qui est d’abord méthodologique (à mon sens plus que politique) entre Jean-Louis Brunaux et Christian-J Guyonvarc’h. Le premier étant « holiste » le second « comparatiste » et de surcroit d’abord linguiste, il y a effectivement une incompatibilité des méthodes, pas forcément de certaines observations.
Ce que je veux dire c’est que les origines de la culture celte gauloise ne sont elles même pas si « pures » ni la culture gauloise si définissable qu’elle ait apparue sous la plume de certains auteurs.
Mais là encore nous allons dans le même sens.