@ Philippakos
Je ne pense pas qu’une telle réforme soit si compliquée à faire que ça en amont. De bons linguistes à l’esprit ouvert, de bons dictionnaires des homonymes et de synonymes, de la cohérence et de l’esprit de structure branchés sur la phonétique suffisent. Le problème, à mon avis, se situe plutôt en aval, lors de la mise en application massive et immédiate. Ça demanderait une sacrée volonté et une sacrée organisation... et aussi de gérer le passage intergénérationnel entre les « vieux » conservateurs pour lesquels une bonne orthographe « traditionnelle » est quasiment un prérequis pour accéder à l’intelligence des textes, et les néo-orthographiens qui s’en tamponnent d’orès et déjà le coquillard, avec ou sans coquilles d’imprimerie. Mais vu la vitesse à laquelle la qualité de l’orthographe « traditionnelle » se dégrade et vu le taux de mortalité qui va s’abattre sur les babyboomers qui sont la dernière génération à avoir une orthographe à peu près correcte, et vu enfin l’essor d’internet, ce genre de réforme devrait passer comme une lettre à la boîte - euh, pardon, comme un courriel dans un ordi - d’ici à une vingtaine d’années, la simplification de l’orthographe s’opérant de facto, anarchiquement, dans l’irrespect et la méconnaissance des règles « traditionnelles » qui ne sont pas si vieilles... Wait and see, comme disent mes potes espérantistes !