A Zen et quelques autres. Le conditionnel ? Ne vous chaille ! Quand j’enseignais le français (qu’au demeurant je connais fort mal) à des étrangers, je leur donnais la recette suivante pour exprimer une condition, simplement. Présent + futur : s’il vient je lui parlerai. Imparfait + conditionnel : si ma tante en avait, elle s’appellerait mon oncle. Troisièmement : s’il était venu je lui aurais parlé.
Ayant bien éclaté de rire à l’explication du deuxième exemple, ils gardaient à l’esprit les trois phrases et s’en trouvaient très bien.
Les linguistes ne sont pas du même avis que les usagers pointilleux, les précieux et les snobs, pour qui le « bien dire » et bien écrire sont restés un signe de classe. Allez faire un tour du côté de la grammaire historique. Ce qu’on entend aujourd’hui n’est rien. Quant au reste, toute la cuisine des puristes, cela peut servir de référence, avec la fameuse dictée de Mérimée. Mais qu’on laisse les gens parler d’abord, et si on ne peut l’exprimer en français, qu’on le dise en gascon, comme le conseillait Montaigne. De toutes façons, nous avons l’Académie française, alors de quoi se plaint-on ? Dans cinq siècles, Il faudra bien donner du travail aux archéologues, aux scribes et aux linguistes...