Il est vrai que bien apprendre et bien écrire (et parler) le Français est une vraie gageure. J’essaye de faire de mon mieux, mais j’avoue me relâcher de temps à autre. Cela dit, mon père étant Italien, je suis très tolérant même si des fois certaines erreurs font sourire.
J’ai eu la chance de passer un an à Turin avec des collocataires coréens, italiens et un mexicain. Certains d’entre eux avaient quelques notions de français, l’un d’eux voulait se rendre à Paris, j’ai donc sorti un plan des métro que j’avais un peu par chance, sur moi. Prononcer les noms propres (ou communs parfois) des stations de Métro est un bon exemple de l’incohérence du français.
A côté de ça, j’ai eu une introduction au Hangeul, l’alphabet coréen, il est simple, clair et facile à apprendre : les mots sont composés de plusieurs phonèmes séparés, un phonème est l’agglomération de trois ou quatre lettres et l’écriture de ces lettres représente parfois la forme que la langue prend dans la bouche. Ingénieux. Le taux d’illetrisme est faible là bas. A noter que l’Hangeul a été créé par un empereur orthophoniste, ceci explique peut-être cela.
Quoi qu’il en soit, un bien bel article que voilà. Tu aurais peut-être dû t’étendre un peu plus sur l’outil d’écriture. Car la première raison qui fait que les gens ne font pas d’effort c’est qu’écrire correctement ses textos avec un pavé numérique aurait tenu tête à Hercule. De même, parmi les utilisateurs de claviers, qui saît mettre des accents sur les majuscules et s’applique à le faire ? (personnellement, je sais faire avec linux mais je n’ai jamais trouvé avec windows). Pour rester sur la problématique du clavier, tout le monde dit « tiret » en lieu et place de « signe moins », mais là je chipotte ;). Aussi, la messagerie instantanée fait que l’on découpe ses phrases sur plusieurs lignes. Au final, on en oublie la ponctuation.
Bref, le français c’est bien, mais pour l’apprendre il faut vraiment être tombé dedans quand on était petit. Je dirais que la grammaire française n’est pas si compliquée que ça, mais son orthographe est bardée d’exceptions.
Aussi, j’ouvrirai la fin du sujet en disant que ce qui me chagrine le plus, ce n’est pas qu’on estropie les mots, mais c’est qu’on les oublie et qu’on aît tendance à employer des mots à tout faire (qui au final ne veulent rien dire) comme « gérer ». C’est valable en théorie de l’information : plus on retrouve un mot dans une phrase, un caractère dans un mot, moins il apporte de sens à la phrase.
J’espère ne pas trop m’être vautré dans mon écriture, mais je n’y mettrais pas ma main à couper.