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Commentaire de Thomas

sur Le Modem s'est-il noyé en troublant les eaux de la Garonne ?


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Thomas Thomas 17 décembre 2007 15:16

Le procès en pureté intenté au MoDem n’est pas sans fondement devant l’existence ici ou là de listes communes mais il relève d’une profonde mauvaise foi : il est évident qu’un parti tout jeune ne peut pas espérer survivre s’il occupe partout la troisième place.

Et ceux qui intentent ces procès en pureté ne sont pas, oh surprise, les militants MoDem mais les sympathisants des deux partis majoritaires qui ont tout à perdre d’une centre fort, et voudraient bien convaincre les électeurs que ce parti n’a pas d’avenir. Ce sont ceux là qui voudraient bien que le MoDem préfère le suicide à l’« impureté ». Les militants et sympathisants du MoDem sont sans doute plus pragmatiques.

Des listes indépendantes sont évidemment souhaitables pour la lisibilité du message et des résultats électoraux, mais elles ne sont tout simplement pas possibles partout, soit parce que les figures médiatiques manquent (défections très médiatisées vers l’UMP ou le NC), soit parce les candidats pour constituer une liste manquent (nombre d’anciens militants locaux ont d’ores et déjà rejoint des listes UMP), soit parce que les perspectives électorales manquent ici ou là.

En changeant le message et la ligne politique, le MoDem a perdu une part des anciens UDF (électeurs ou militants) qui ne se reconnaissent pas dans la nouvelle ligne, sans doute compensés en effectif par les nouveaux venus... mais pas en organisation. Et avec un congrès fondateur 3 mois avant les élections municipales, il n’est sans doute pas toujours possible de mettre sur pied une organisation en ordre de marche.

Je souhaite que le MoDem puisse afficher partout des listes indépendantes au premier tour, histoire qu’on ait une idée réelle de son poids politique à l’issue du scrutin.

Quant au cas spécifique de Bordeaux et de Juppé, ce dernier a été poussé très habilement vers la disgrâce par Sarko (envoyé vers une élection ingagnable après avoir été nommé à un poste prestigieux) et il n’est plus qu’un courant minoritaire au sein de l’UMP. Il s’agit donc plus d’une alliance avec un homme qu’avec un parti.


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