Bernard, je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous sur l’interprétation de cette information cruciale pour la survie de la ménagère de moins de cinquante ans. Vous y voyez quelque masochisme, ou tout au moins quelque sadisme de la part du Roy à brimer les Ministres. Eeeh... Rachida la Dominatrice, en bottes à talon aiguilles, avec le fouet et le corset, ça ne manquerait pas de gueule...
Bien sûr, l’envie de marquer son pouvoir est certainement présente, mais j’y vois plutôt l’esprit faussement convivial qu’on rencontre dans certaines boîtes, où tous les cadres (ou tous les agents de maîtrise, comme on veut) sont invités obligatoirement au pot du Président, pour entendre en général un discours insipide sur les vertus du travail tous ensemble et l’importance du pot de l’amitié.
Tout le monde s’y emm... copieusement, mais il ne faut pas se faire mal voir, alors on y va. J’ai même connu dans ma vie une boîte où les cadres étaient taxés annuellement par le DRH pour offrir un cadeau « spontané » au Président. je vous parie que les Ministres font ainsi, « spontanément », faire un cadeau à leur Maître, vous allez voir, j’imagine assez un truc bien vulgaire et bien gras. Un clown triste peint sur du velours noir ? Un coucher de soleil avec une biche en train de boire à la rivière ? Bref, on verra.
Je pense aussi qu’il va y avoir une orchestration médiatique soignée, ce qui ne manque pas de piquant, quand on songe que la nuit de la Saint-Sylvestre est devenu l’occasion de battre le record de voitures brûlées dans les « quartiers ». Avec le reportage annuel sur le SAMU social, le téléscopage des infos à TF1 va avoir quelque chose de fascinant...
Mais peut-être aussi est-ce du buzz ? Peut-être Nicolas le Débonnaire va-t-il tout simplement annuler, pour laisser vaquer ses laquais, et aller tranquillement à Megève avec Carla ? Ou pour inviter impromptu Kim Jong Il ? Il verra. En fonction des sondages de la veille.
La machine médiatique élyséenne s’emballe, elle va bientôt être à court de carburant. La sortie de piste ne va pas tarder.