Merci Mme Fischer pour cet article de fond, inquiétant mais tellement d’actualité ! Cf. le texte qui circule sur Internet écrit par le GENEPI, le SNEPAP-FSU et le Syndicat de la Magistrature qui dénonce un projet de loi en cours d’adoption à l’Assemblée Nationale relatif à la « présomption de dangerosité » (après la présomption de culpabilité ...), texte qui vise donc à instaurer une « rétention de sûreté », c’est-à-dire le prolongement sans limitation de durée, sans peine et sans infraction, de l’enfermement des personnes considérées comme « particulièrement dangereuses ». La qualité de « particulièrement dangereuse » étant attribuée suite à une simple expertise psychiatrique.
Les droits de l’homme vont encore en prendre un coup sous couvert de « risque zéro » comme le dénonce ce texte. Or, si fondamentalement ce projet de loi peut être lu comme une protection supplémentaire contre les multirécidivistes, il en devient inquiétant lorsqu’on le confronte à la loi sur l’ADN ; au départ cette loi sur le prélèvement obligatoire d’ADN pour les personnes ayant été condamnées pour délit ou crime, s’est transformée en pratique systématique de prélèvement d’ADN sur toute personne interpelée même si aucune charge n’est finalement retenue. Et elle s’étend tous les jours avec le prélèvement d’ADN sur des mineurs interpelés mais non condamnés ...
Le communiqué commence par le rappel de cette phrase de Thomas JEFFERSON : « Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l’un ni l’autre. »
A méditer ...
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