• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de ronchonaire

sur Le rôle de la monnaie : Keynes vs Friedman


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

ronchonaire 20 décembre 2007 09:51

La « monnaie selon Keynes » ne se résume pas à l’équation que vous reportez, qui est du reste une représentation de l’économie réelle, pas de l’économie financière.

Y=C+I, avec I=S (S étant l’épargne). Or, S détermine la demande de monnaie et dépend avant tout du taux d’intérêt (il manque donc une étape à votre raisonnement).

Il s’agit d’ailleurs d’une des différences principales entre keynésiens et néo-classiques : pour les keynésiens, l’épargne est un comportement à part entière, fonction du taux d’intérêt, alors que pour les néo-classiques, l’épargne n’est qu’un résidu (c’est ce qu’il reste après avoir consommé).

Les « friedmaniens » considèrent donc que la monnaie ne doit être créée que pour accompagner l’activité économique (si vous créez 100 de revenu, vous devez créer 100 de monnaie en contrepartie) et ne doit surtout pas être créée en plus grande quantité, sous peine d’inflation. Les keynésiens quant à eux considèrent que l’on peut utiliser le taux d’intérêt comme variable de politique économique, selon que l’on veut stimuler la consommation (en baissant ce taux) ou l’épargne (en l’augmentant).

En pratique, la différence entre ces deux écoles est toutefois beaucoup moins marquée : le taux d’intérêt est une variable clé de la politique monétaire et économique, suggérant une prédominance des influences keynésiennes. Pourtant, la plupart des Banques Centrales, en particulier dans les pays développés, mènent des politiques monétaires très conservatrices, dans la droite ligne des idées de Friedman.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès