A l’auteur,
Sauf votre respect, vous ommettez de distinguer ce qui relève des affaires intérieures de la France (à bas la calotte !) et des affaires extérieures (vive la géopolitique !).
Dans un autre fil, je rappelle la formule « l’anticléricalisme n’est pas un produit d’exportation » qui je crois est de Gambetta. Tout au moins la IIIème République a suivi cette ligne.
A l’extérieur, la République s’est toujours associée avec l’Eglise quand cela arrangeait ses affaires et ses ambitions géopolitiques.
La République a-t-elle :
- abandonné ou cédé (ne serait-ce qu’à des ordres religieux) les quatres territoires et domaines qui à Jérusalem sont sous souveraineté française ?
- abandonné d’elle-même le titre de protecteur des chrétiens d’Orient (sauf erreur de ma part, ce « titre » a cessé d’être avec le mandat britannique sur la Palestine) ?
- souhaité que soit mis un terme à la messe célébrée le 14 juillet au Saint-Sépulcre (non, c’est le Vatican qui a interrompue cette tradition, dans les années 20 je crois) ?
Sauf erreur de ma part, la France est le seul pays occidental à disposer de domaines sous souveraineté nationale à Jérusalem.
Selon moi, Sarkozy (avec son projet d’Union méditerranéenne englobant Israël et la Palestine) a une autre idée derrière la tête (que de simplement flatter tel électorat) :
- retour à la fonction historique de la France comme protectrice des chrétiens d’Orient ... et comme interlocuteur incontournable au Proche-Orient ?
- avec mise en place d’un secteur français dans le quartier chrétien (ou d’autres) de Jérusalem (à l’instar du secteur français à Berlin) ou/et avoué du Saint-Sépulcre (c’est énorme... mais pourquoi pas) ?