« La culture à la télévision », c’est un oxymore. C’est comme de parler de « tsunami constructeur ».
Qu’il y ait par ci par là quelques accidents qui donnent lieu à une émission de qualité est possible. Je ne saurais jurer le contraire car ça fait longtemps que j’ai renoncé à les chercher et ne dispose plus de cette appareil maléfique. Mais si ça avait le cas, ce n’est pas Finkielkraut que j’aurais été consulter. Il existe heureusement en France de vrais penseurs, par définition non médiatiques.
Il faut bien aussi un vague prétexte pseudo-intellectuel pour noyer les ondes sous les séries et spectacles emplis de sexe et violence, l’hagiographie sarkozyenne et le silence assourdissant sur les petites affaires de Bouygues et Bolloré. Qu’une personne de qualité puisse se vautrer là-dedans me désespère.
Quand à Mme Albanel, c’est pour moi la personne qui veut faire une DADVSI 2, concentrer encore un peu les médias, donner quelques facilités à TF1 pour acheter plus de séries US suite à sa perte d’audience, etc ..., un pur valet des industries, comme Aillagon et Donnedieu de Vabres. Quelles que soient les qualités personnelles des ministres de la culture, on ne peut garder sa vertu dans un système aussi fondamentalement corrompu et contre lequel la justice ne fait rien.
Il y a certes du gaspillage dans la culture officielle, qui bénéficie à quelques apparatchiks de droite et gauche, mais c’est mineur relativement aux cadeaux somptuaires faits aux industries, et ça permet de prétendre qu’on n’a pas totalement sacrifié l’idée de culture au bénéfice des copains et coquins.