Comme Berlusconi, Pinocchio fait du bruit et vend du vent. Ca marche très bien. Chacune de ses provocs entraîne trois articles indignés sur AV. L’important, dans la com, c’est qu’on parle de vous. En bien ou en mal, ça n’a pas d’importance. Que l’opposition réagisse à ses incidentes sur des thèmes sans aucun importance, comme sa vie privée ou ses vacances, renforcera son soutien chez ses électeurs.
Cela pour masquer la vacuité de son programme et de son action ? Pas seulement. C’est également pour masquer le vrai business qui se fait loin des regards.
Bolloré n’est pas fournisseur de l’Etat français ? Il a quand même eu droit à une fréquence télé attribuée à la surprise de tous les professionnels. Mais l’essentiel n’est pas là. Malgré les promesses électorales, dont je me demande encore comment quiconque a pu y attribuer le moindre crédit, la Françafrique bat son plein, et avec elles toutes ces petites affaires qui ont tant enrichi les négriers comme Bouygues, Pinault et Bolloré à l’ombre de nos canonnières. On renforce nos troupes en Afghanistan, on prépare la guerre en Iran au nom de la non-prolifération de l’armement et du nucléaire, et on reçoit un dictateur lybien pour lui refourguer de l’armement et du nucléaire. Le business marche. Ca fait bling-bling à la télé et dans les caisses noires.
Cécilia, Carla et les suivantes, on s’en tape. Observons plutôt à l’oeuvre avec émotion le président le moins honnête et le moins compétent (hors com) de la cinquième république, si tant est que l’on ne soit pas déjà en sixième de transition.