Votre commentaire me fait penser à quelque chose. C’est à propos du fait que nous avons tous de la perversion en nous. C’est vrai que nous avons cette potentialité, qui va s’exercer délibérément chez les pervers, et seulement s’il y a un environnement favorable, chez la majorité d’entre nous. Et jamais chez certains, trop équilibrés, ou trop « moraux ».
Si l’on ne peut pas faire grand-chose pour empêcher un pervers de jouir de son talent à l’être, on peut se poser la question de l’entraînement chez le sujet lambda.
C’est l’adhésion à un groupe fonctionnant de cette façon, qui peut induire une pervertisation des conduites. Comme les « tournantes » par exemple. Pris isolément, les jeunes concernés n’auraient même pas l’idée de le faire. En groupe, cela leur paraît au contraire normal, d’autant plus qu’ils s’exclueraient s’ils pensaient l’inverse. Même chose pour le harcèlement moral dans l’entreprise, qui est en général toléré, et parfois encouragé tacitement par des collègues qui ne sont pas des sadiques par ailleurs.
C’est pourquoi votre réaction est intéressante : qu’est-ce qui peut empêcher cette évolution ? L’intégration dans d’autres groupes, plus ouverts, plus épanouissants, « ...réussir à construire avec les autres des relations qui soient de proposition, d’ouverture, de respect, de non-jugement ».
C’est pourquoi les processus pervers essaient toujours de monter les gens les uns contre les autres (par des préférences, des confidences, des secrets, etc...) pour empêcher les relations transversales.
La convivialité, la solidarité, la chaleur humaine non conditionnelle, luttent contre ses processus.