Le libéralisme est le nom qu’on donné ses chantres au capitalisme. Capitalisme sous-entend accumulation du capital quand libéralisme sous-entend liberté. C’est un peu comme les anti-avortements qui se baptisent Pro-Vie, c’est plus porteur.
J’aime beaucoup cette vision un peu mièvre du capitalisme qui voudrait qu’il soit la rencontre plus ou moins harmonieuse entre détenteurs de fonds et entrepreneurs.
Aujourd’hui on nous joue l’air de nos « braves capitaines d’industrie » victimes des « fonds rapaces ». On reste dans le mythe, un peu comme ce « banquier juif » des années Stavisky.
C’est ce qu’on sert au populo, en lui faisant croire que le capitalisme est un système vachement bien, fondé sur la valeur travail et injustement dévoyé par d’anonymes spéculateurs.
Et bien non, le capitalisme est un système dont le but est l’accumulation du capital par la fabrication d’une plus-value. Que cette plus-value est la part non-payé du travail salarié, au moins dans un premier temps.
Ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est que l’évolution logique du système, que je simplifierai ainsi :
- Dans un premier temps, au moment de la révolution industrielle d’une région du globe, une classe qui en a les moyens s’approprie les moyens de production (voir le Capital Karl Marx pour en comprendre les mécanismes).
- pour améliorer la création de plus-value, elle va travailler à réduire les coûts de production, par l’amélioration de sa productivité. Ses gains de productivité servant dans un premier temps à augmenter la production (matérielle ou immatérielle), dans un second temps à diminuer ses coûts de main-d’oeuvre.
- quand elle ne pourra plus espérer de gains de productivité significatif, et qu’elle aura un taux de main d’oeuvre incompressible, elle externalisera ses coûts de production grâce au développement de la sous-traitance.
Un sous-traitant de dernier niveau