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Commentaire de ekarine

sur Ils ont buté Benazir Bhutto !


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ekarine 29 décembre 2007 12:42

Pour donner du grain à moudre à la polémique, voici un petit récapitulatif des dépêches AFP dans l’odre chronologique :

13h44 RAWALPINDI, Pakistan (Reuters) - Une explosion s’est produite jeudi aux abords d’une réunion électorale de Benazir Bhutto à Rawalpindi.

Selon un journaliste de Reuters, on dénombre huit morts mais l’ancien Premier ministre pakistanais est indemne.

« La déflagration a eu lieu après son départ. Elle est indemne », a confirmé le porte-parole de Bhutto, Jameel Soomro.

Augustine Anthony, version française Jean-Loup Fiévet

13h52 RAWALPINDI, Pakistan - Au moins vingt personnes sont mortes dans une explosion qui s’est produite jeudi après l’intervention de la dirigeante de l’opposition Benazir Bhutto lors d’un rassemblement politique à Rawalpindi, au Pakistan, selon des témoins. Un représentant de la police, Saud Aziz, a précisé qu’il s’agissait d’un attentat-suicide.

Un autre responsable des forces de l’ordre, Abdul Karim, a déclaré que l’ancien Premier ministre avait déjà quitté les lieux à bord de son véhicule quand la déflagration a eu lieu, quelques minutes après son discours devant des milliers de partisans rassemblés dans le parc de Liaqat Bagh.

Un journaliste de l’Associated Press présent sur place a dénombré une vingtaine de corps, dont ceux de policiers, ainsi que de nombreux blessés.

D’après Farahtullah Babar, un porte-parole du parti de Benazir Bhutto, le véhicule de la dirigeante de l’opposition se trouvait à une cinquantaine de mètres du lieu de l’explosion. « Elle venait de franchir la porte (du parc) quand nous avons entendu un bruit assourdissant. Nous avons pu ressentir son impact mais par la grâce de Dieu, elle est en sécurité », a-t-il dit. AP

14h52

ISLAMABAD - Elle avait été la première femme au monde chef de gouvernement d’un pays musulman, avant de chuter pour des accusations de corruption. Après avoir survécu deux mois plus tôt à une attaque meurtrière contre son cortège lors de son retour au Pakistan, Benazir Bhutto a été tuée jeudi dans un attentat à l’issue d’un rassemblement.

L’ancien Premier ministre avait fait un retour triomphal au Pakistan le 18 octobre dernier, après huit ans d’exil pour échapper à la justice. Elle était immédiatement entrée en campagne pour les élections du 14 janvier, espérant réaliser une autre première : devenir la seule à être trois fois Premier ministre du Pakistan.

Née le 21 juin 1953 dans une famille de riches propriétaires terriens du sud du Pakistan, « Benazir » fut chargée d’assumer le lourd héritage politique de son père, Zulfikar Ali Bhutto. L’ancien président et Premier ministre avait envoyé sa fille aînée étudier la politique et l’art de gouverner à Oxford et Harvard.

Mais Zulfikar Ali Bhutto fut renversé par un coup d’Etat militaire en 1977 et exécuté. Et sa fille en subit aussi les conséquences : arrêtée à plusieurs reprises pendant le règne du général Zia-ul Haq, Benazir Bhutto avait été chassée vers l’exil en 1984. Deux ans plus tard, elle revenait pour prendre la tête de manifestations de masse pour le retour du pouvoir aux civils.

Après la mort de Zia dans un mystérieux accident d’avion en 1988, Benazir Bhutto donnait naissance au premier de ses trois enfants, menait son parti à la victoire aux élections et devenait la première femme à diriger un pays musulman de l’ère moderne.

Elle fut réélue en 1993. Mais trois ans plus tard, nouveau coup dur pour le clan Bhutto : son frère cadet, Murtaza, était abattu dans une fusillade avec la police à Karachi. Le plus jeune frère, Shahnawaz, avait quant à lui trouvé la mort dans des circonstances mystérieuses en France dix ans plus tôt. Benazir Bhutto accusa le président Farooq Leghari d’être impliqué dans la mort de Murtaza, et Leghari la chassa du pouvoir au milieu d’allégations de dysfonctionnements.

Après sa défaite face à son rival de toujours, Nawaz Sharif, en 1996, un déluge d’accusations de corruption s’abattit sur Benazir, qui quitta le pays en 1999 peu avant qu’un tribunal ne la condamne pour corruption et lui interdise toute activité politique. Le verdict fut ensuite cassé, mais Benazir Bhutto resta en exil, entre Londres et Dubaï.

Elle affirme avoir eu des contacts épisodiques avec le président Pervez Musharraf depuis le putsch par lequel il renversa Nawaz Sharif en 1999. Mais le chef de l’Etat n’a accepté que récemment de rétablir la démocratie. Et début octobre, il signait une loi d’amnistie levant les dernières poursuites pour corruption encore en cours contre plusieurs membres de la classe politique, dont Benazir Bhutto.

Son retour avait été marqué par un violent attentat contre son cortège le 18 octobre dernier. L’attaque, à laquelle elle réchappa par miracle, avait fait 136 morts.

« Je sais que je suis un symbole de ce que les soi-disant ’djihadistes’, talibans et Al-Qaïda craignent le plus », écrivait Benazir dans son autobiographie : « Je suis une femme, dirigeante politique, qui lutte pour apporter la modernité, la communication, l’éducation et la technologie au Pakistan ». AP

S’ensuivent toutes sortes de version contradictoires sur une balle dans le cou qui est devenu dans la tête, un dècès à l’hôpital qui est devenu un décès durant son transfert.

La question finale : à qui profite vraiment le crime ?


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