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Commentaire de LilianeBourdin

sur La facilité nous tue


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LilianeBourdin 30 décembre 2007 13:00

Pour réagir au commentaire de Deneb. Je pense que si les messages implicites ou explicites nous poussant à consommer dès que l’envie s’en présente, marchent, c’est bien parce que l’on a en soi une envie légitime de facilité. Mais celle-ci pourrait être équilibrée par une acceptation de la difficulté en vue d’obtenir un but plus lointain, ou plus élevé. L’exemple de Mozart est, à cet égard, éclairant. Doué, certes, il l’était, et c’était facile pour lui de composer. Mais, malgré l’amour de la musique qui l’habitait, je doute que l’apprentissage de celle-ci se soit fait sans efforts ? Et, même avec le plus grand des talents, je pense que composer un opéra doit se heurter à une certaine difficulté. Mais c’est un bon exemple, car de nos jours, Mozart ne pourrait pas exister. Du moins avec une passion précoce et encouragée comme ça. Au nom du droit à une enfance standart, et « facile », un enfant qui veut apprendre la musique à trois ou quatre ans, ne le peut pas. Les écoles de musiques attendent en général l’âge de six ans pour commencer à enseigner le solfège. Pendant ce temps-là, l’enfant doué et mélomane, devient expert sur sa console. Je ne milite pas pour l’apprentissage précocissime de la musique, ce n’est pas ça, c’est parce que je trouve que cet exemple montre bien comment la facilité est encouragée globalement dans un sens de consommation. Ce n’est pas la spontanéité, qui est mise en avant, c’est l’urgence de la satisfaction.


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