Julius,
Votre insistance à ne pas comprendre le travail méticuleux des historiens compétents et à CROIRE des chiffres dont vous ne connaissez mêmes pas les critères les plus confus, me paraît dommageable, pour vous et pour votre culture.
Sur Wikipédia, il y a les faits sur lesquels nous, historiens, sommes d’accord et des données laissées POUR LE MOMENT, faute de conclusions fiables et acceptées par tous, en l’état ancien parce que le débat historique est dynamique ET que les études plus poussées et sérieuses sont en cours.
Ce qui est maintenant acquis, et par tous, c’est que les données aberrantes de Stéphane Courtois sur la Chine et l’URSS sont aussi absurdes et arbitraires, donc non-fondées sur la documentation disponible, que fausses.
Cela, c’est la base de la discussion actuelle entre historiens de tous pays sur le 20ème siècle. Courtois avait, comme le rappellent ses anciens collègues, augmenté lui-même, TOUT SEUL, SANS ACCORD de son équipe, les chiffres pour attirer l’attention médiatique avec des chiffres démesurées autant qu’impossibles.
La crédulité ignorante de médias de l’époque nefait ni la vérité, ni l’Histoire.
Il suffit, même pour vous en tant que simple citoyen sachant compter, de comparer les données démographiques de recensement des pays concernés pour évaluer des ratios approximatifs entre décès naturels et non-naturels, ce qui ne veut pas dire non plus dus au régime.
Le débat sur les critères à prendre en compte et les interférences entre les divers causes de décès est essentiel en recherche historique afin de séparer ce qui relève de nos travaux et ce qui est extérieur.
Ainsi, il est en effet aberrant de compter les morts des guerres civiles et extérieures au crédit d’un régime, quel qu’il soit, comme les conséquences de l’état du pays lui-même (famines, pandémies, alccolisme, révoltes paysannes, activités criminelles organisées, morts de conscrits militaires à l’entraînement, suicides, accidents divers individuels et collectifs, etc...
Ce que j’essaie de vous expliquer et que vous semblez vous refuser à comprendre, c’est que l’Histoire n’est pas un jeu de mots et de chiffres à des fins de propagande, de gloire personnelle ou de satisfaction d’opinions politiques : c’est ue science avec ses exigences éthiques et professionnelles précises.
Si l’on avait cru les fantasmes de Courtois, l’URSS de 1991 aurait dû avoir, mécaniquement, moins de 35 millions d’habitants qu’elle n’avait. Et je ne parle pas de la Chine où les données exactes sont pour l’heure des approximations sans critères et sans preuves.
Nous sommes donc, nous, historiens, en phase de travail et cela devrait être compris par toutes et tous.
Il importe de comprendre que nous avons affaire à des problèmes très complexes aux interférences multiples et que l’honnêteté morale exclut les chiffres sans base et sans critères, pour quelque régime ou pays que ce soit.
Si, pour prendre l’exemple des massacres de mai-juin 1945 en Tchéquie, nous pouvons affirmer le nombre de morts tués à ce moment, c’est parce que nous avons un critère précis de forme et de temps, des données démographiques avant et après les faits, ce qui aboutit à conclure que le pays a, en deux mois, et sans le nazisme, assassiné PLUS de citoyens tchèques en DEUX mois que les nazis en 7 ans !
Il en est de même pour les données sur le génocide juif par les nazis car nous disposons dans presque tous les pays de statistiques de départ et d’arrivée dans le temps permettant de calculer que 5.700.000 personnes d’origine juive sont mortes assassinées par la barbarie nazie entre 1940 et 1945. Et nous avons une liste commune acceptée par tous, sauf les « négationnistes », établie par pays.
Cet exemple, comme celui des massacres tchèques de mai-juin 1945, peut vous « parler » car il montre qu’il ya des calculs « faciles » et d’autres qui sont de nature bien plus compliquée, requérant temps et patience.
C’est pourquoi il faut avoir, quand on lit les choses, même sur Wiipédia, un esprit critique ouvert et aussi un « appareil culturel historique » minimum pour aborder des dossiers aussi complexes. Ce sont les sources qui font la différence, par exemple dans l’article consacré à Courtois, sur lequel il y a unanimité.
Ceci dit, il semblerait, au conditionnel, que les victimes directes décédées du régime en URSS soient plusieurs fois inféreures en nombre que les « affabulations » de Courtois le suggéraient. En Chine, les calculs sont compliqués encore par de nombreux facteurs locaux peu ou pas mesurables avec une certaine certitude.
Ce qui importe ici, c’est de présenter des faits vrais et sincères, sereinement et dans un véritable esprit scientifique..
Là, comme dans toute science, réside l’essentiel.
Bien cordialement,