Il est vrai que limiter le nombre de candidatures peut être une solution drastique. Mais, de fait, je persiste à penser que, concernant des idées politiques, un individu ne peut seul prétendre incarner de manière parfaite ces idées, et que, de fait, limiter le nombre de ses candidatures peut permettre à d’autres représentants de ces idées de les présenter, peut-être de manière différente.
Ce ne sont pas les idées qui sont en cause, mais bien les personnes. Et la limitation en nombre de candidature n’empêche pas les idées d’être représentées. Les idées de la LCR sont elles moins représentées parce que ce n’est plus Alain Krivine qui les porte, mais Olivier Besancenot ? Ou de l’autre côté de l’échiquier politique, le souverainisme du MPF est il laisé de côté arceque c’est De Villiers qui le défend, et non Pasqua ?
Rien n’empêche à un homme politique de briguer des mandats différents tout au long de sa carrière, si on appliquait la limitation du nombre des candidatures...
Dans l’absolu, cependant, c’est une mesure coercitive pour assurer le renouvellement des personnalités y compris au sein des partis non majoritaires, et c’est bien à ause d’un manque d’auto-régulation des « dirigeants » politiques que des mesures de limitation doivent être mise en oeuvre.
Dans une France idéale, il n’y aurait pas besoin de loi sur la parité en politique, de loi sur le cumul des mandat, sur la limitation des mandats, ou, dans un autre registre, sur l’interdiction absolue de fumer. C’est bien parce que les hommes politiques défendent leur poste comme un dû (cf. Le Pen au Front National, Laguillers à LO, Bayrou à l’UDF-MoDem, qui sont les « chefs » de leurs partis, enfin, de manière caricaturale, bien sur) qu’il y a un besoin de légiférer.
Pour moi, le fait d’être le candidat d’une instance politique majeure est un mandat. Ségolène Royal a reçu le mandat des militants socialistes, Nicolas Sarkozy celui des militants de l’UMP. C’étaient des mandats de représentation, ils avaient mandat de représenter leurs militants l’électon...