A Lauxille :
Vous dites que que l’écriture qui se propageait avait posé la question de sa dangerosité vis à vis de ceux qui ne la maîtriseraient pas.
Cependant, l’apprentissage et l’usage de la langue sous forme écrite connaissent justement des affinités avec des problèmes fondemmentaux d’inégalités et de privation (de facton) de droits. On sait bien que le pouvoir a toujours appartenu à ceux qui en maîtrisé les outils, et la langue est un outil de pouvoir. Et de fait, ces inégalités et ces privations de droits sont d’autant plus graves, que le niveau de promotion de l’éducation pour tous est faible.
Aussi vos raisons d’être si optimiste souffrent de ce qu’il reste à savoir dans quelle mesure l’aspect mercantile et intégré de la toile-monde posera des problèmes de privation des libertés.
A mon avis, l’article, très intéressant au demeurant, pose les choses de manière (volontairement ?) exagérément alarmiste.
Car s’il on peut conjecturer ou envisager des perspectives de « fascisation » du réseau, il existe aussi beaucoup de place pour les contre pouvoirs organisés et adaptés aux nouvelles problématiques.
On peut même avancer que cette nouvelle bataille pour la liberté pourrait créer un appel d’air pour que l’on se repose toutes les questions qui sous-tendent le combat pour les libertés.
Lorsqu’on s’aperçoit à quel point le mot liberté a été réduit et mutilé (la liberté contemporaine hésite souvent entre le droit de faire tout et n’importe quoi, et le droit d’oppresser les plus faibles), on se dit que ça ne ferait pas de mal.