Je m’excuse, mais je n’en suis pas désolé, mais le dépassement du capitalisme n’est pas pour demain, si tant est qu’il soit souhaitable, au regard des désastres totalitaires et sanglants de toutes les tentatives passées de révolution socialiste.
Nous n’avons pas, ni vous ni moi, d’alternatives viables à l’économie de marché et donc capitaliste. Sauf en ce qui concerne les services publics non-marchands, à ne pas confondre donc avec les services d’intérêt économique général marchand, celle-ci est donc, sauf démonstration impossible à faire car toujours contredite pas l’expérience et la logique (une économie d’état est nécessairement centralement administrée par un État tout puissant qui fusionne pouvoir politique et pouvoir économique dans une mesure encore pire, aux dépends des libertés individuelles, que dans le cadre de la politique de droite dure de NS). L’économie de marché donc capitaliste est donc une condition de possibilité de notre liberté individuelle et collective.
Mais cette liberté n’a de sens, sauf à devenir hyper- violente ou la guerre de tous contre tous jusqu’à menacer les conditions même de commerce, voire du capitalisme qui a besoin de confiance et de sécurité dans les échanges et les contrats , que si elle est régulée en vue de réduire les inégalités des droits réels et des chances, d’où la nécessité d’un cadre politique puissant, aujourd’hui plus qu’hier, international pour que cette liberté ne soit pas le liberté du renard libre dans le poulailler libre.
Donc la seule chose que nous pouvons et devons faire c’est de rendre le capitalisme, par le biais de la démocratie pluraliste, plus juste ou moins injuste ; il nous faut, non pas dépasser le capitalisme en général, mais dépasser le capitalisme sauvage mondialisé actuel qui aggrave les inégalités entre les individus, les couches ou les classes sociales et les populations et qui ne génère que la dictature du capitalisme financier sur le travail et l’économie et donc sur les salariés, par la mise en place sur le plan international d’un droit du travail et des droits sociaux pour tous dans le monde.
En ce sens et en ce sens seulement un autre monde est possible. À condition ne pas prétendre le révolutionner brutalement, mais de le transformer par les luttes sociales et démocratiques dans un cadre transnational, car l’économie comme l’écologie sont devenus des problèmes mondiaux qui ne peuvent être traité qu’à ce niveau .